mercredi 14 septembre 2016

Préparation Ladakh 2017

Voici les cartes de mon périple 2017. A coup sûr, je ne pars pas sans appréhension étant donné que pendant ce circuit, bien après le village de Shade, à la hauteur de Tichip, j'aurai un passage à gué important de la Zara Chu. Cela ne m'enchante guère, mais je n'ai pas d'autre solution si je veux rejoindre Sangta. Pour éviter au maximum les problèmes, il est impératif que je ne parte pas trop tôt dans la saison, cela afin d'arriver à ce fameux gué dans la dernière semaine de juillet. J'éviterai ainsi les eaux de la fonte des glaces et forcément, des eaux trop tumultueuses. Si ce passage à gué s’avérait impossible, je n'aurai guère d'autre solution que de faire demi-tour et passer par Phuktal pour sortir du Zanskar. A voir sur place. Inbouddha !



Je commence le détail de mon trajet à Padum, étant donné que je ne sais pas encore comment je vais rejoindre le Zanskar. Cette année, la ville de Srinagar était une nouvelle fois confrontée à des violences politiques qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés dans des manifestations qui ont débuté cet été en dépit du couvre-feu imposé dans la vallée du Cachemire. Le gouvernement a tiré à balles réelles à plusieurs reprises sur les manifestants. Ces protestations sont d'une ampleur inédite depuis 2010. Et en 2010, j'y étais avec Pascale et Christian (ami d'Angers). Tous trois, nous savons fort bien qu'il vaut mieux ne pas trop s'aventurer dans la vieille ville ! J'en ai rapporté d'ailleurs des photos très explicites. A voir sur ma page  http://www.errances-en-sacados.be/search/label/Trek%20Zanskar%202010?updated-max=2010-06-14T09:47:00%2B02:00&max-results=20&start=6&by-date=false 

Ceci dit, il sera fort possible que j'évite Srinagar pour démarrer depuis Leh. Dès lors, je passerai par Tar, Lamayuru avant de filer au Zanskar.

Jour 1 Padum - Sani


Sani est le seul monastère du Zanskar à être construit dans la plaine. Il fait partie de la lignée Drukpa qui vénère plus particulièrement Naropa.
Le temple et les jardins sont entourés par un mur d'enceinte.
Un chörten inhabituel laisse penser que Sani date de la première incursion du bouddhisme au Ladakh, avant son renouveau définitif au XVIIIe siècle à l'instigation de Padmasambhava plus communément appelé Guru Rimpoché.
Il est à visiter à titre de curiosité pour sa situation, si l'on trouve un moine pour ouvrir les portes.


Tungri

Petit village à l'écart de la route. Partagé en deux par un torrent de montagne, Tungri est surmonté par un monastère de nonnes qui abrite un très vieux Lhakhang. 
Au village, je devrai me renseigne si le moine Tinley de Karsha est encore en vie et si par l’affirmative, il est là. Le moine Tinley est le moine qui a accompagné Michel Peissel lors de sa traversée du Zanskar. En 2011, lorsque j’ai suivi ses traces au Zanskar et découvert des gravures qu’il citait dans son livre relatant son aventure, je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer le moine au monastère

Voici ce que j’écrivais en 2011 ………………………….. nous montons une dernière fois jusque chez Brigitte, la française du monastère. Une dernière tasse de thé, un dernière petite couque. Un moine arrive en visite, c'est le Lama Sonam Wangchuk. Je profite pour lui poser des questions sur les moines qui accompagnaient Michel Peissel dans sa découverte du Zanskar. Les noms que je possède, sont Lobsang et Nodrup Trilé et aussi Nawang. Le moine, qui parle un peu français, me répond que les deux frères se nomme Tinley et pas Trilé. Je rectifie et demande si je pourrais les rencontrer ? Hélas ils ne sont pas là, ils sont dans leur famille à Tungri.
Brigitte nous écoute étonnée car elle ne connaissait pas cette histoire et elle me dit que c'est dommage qu'ils ne soient pas là car ce sont des hommes intelligents qui ont beaucoup voyagé. Le rendez-vous est manqué, ce n'est pas trop grave, ce sera peut être pour une autre fois, je suis content qu'ils soient toujours en vie..............


Sur la route de Karsha, à 4 km environ de Tungri, un panneau indique le départ du sentier vers la grotte de Dzong Bao, dans laquelle a médité Padmasambhava. Il faut plus d'une heure d'une ascension très raide pour y accéder.

Visite des villages de Ramanyut, Nangbaphal, Resing, Hongshet et pousser la balade sur jusqu'au Dorje Donzong Chomo Ling et le Tahang Gonpa. Là en haut, il devrait y avoir une petite piste qui rejoint Karsha via Sendo et le Chuchikjal Gonpa

Jour 2 Karsha

Le monastère de Karsha est l'un des plus importants de la région et sûrement un des plus beaux monastères du Zanskar. Magnifiquement situé à flanc de montagne qui domine la plaine de Padum de toute sa blancheur, il fait penser inévitablement à celui de Lingshed. Monter sur le toit terrasse le plus haut pour découvrir toute la plaine avec la chaîne de l'Himalaya en fond d'image, demande une bonne gestion de son effort pour ne pas affoler son cœur. Heureusement, cet effort est récompensé par une vue panoramique splendide sur les villages de Tongde, Padum, Pipiting et Sani, et sur les sommets enneigés de la chaîne himalayenne et de la chaîne du Zanskar.

Karsha, fondé au XIIème siècle, est le plus grand centre gelugpa de la région. 160 moines en dépendent et on y trouve aussi une école monastique, sous la tutelle du frère du Dalaï Lama. Son architecture en escaliers accrochés à la falaise est tout à fait remarquable.
Les temples principaux, ainsi que le gongkhang, la chapelle des divinités protectrices, dominent l’ensemble des bâtiments. On y accède par une cour d’où l’on a une vue magnifique sur la grande plaine du Zanskar, encadrée de toutes parts par les montagnes. En contrebas, la plus vieille partie du monastère est une chapelle dédiée à Avalokiteshvara, le Bouddha de Compassion.

Jour 3 Tongde

En continuant encore plus au nord-est et en passant le pont sur la rivière Doda pour atteindre la rive droite, on aperçoit les premières maisons du village de Tongde dominé par son beau monastère. Le monastère est perché sur une colline eu nord-est de la plaine de Padum. Une des attractions principales est le Gon Khang « les chambres des protecteurs » du monastère. Ce Gonpa, est placé sous la protection de Paldem Lhamo, l'une des grandes protectrices de la foi. Là-haut, la vue sur la vallée du Zanskar est fort différente qu’à Karsha. Il faut même passer le Gonpa vers les pâturages d’été pour avoir une vue imprenable de la vallée avec le monastère.
La vallée oblique vers le nord et les rivières Tsarap et Doda se retrouvent afin de former la rivière du Zanskar.

Jour 4 - 5 Direction Zangla

De Tongde, il faut compter une bonne journée de marche pour rejoindre Zangla. Balade sans intérêt si ce n’est la visite du temple de Tsazar. Mais comme je l’ai déjà fait, je pense que je vais prendre la route en espérant que le bus venant de Padum passe vers les 15h30.

A Zangla, retrouvailles avec Tundup Tsering et sa femme, ainsi que la hongroise Monica. J’y passerai sûrement deux nuits pour raconter toutes nos histoires qui se sont passées depuis déjà trois ans.
Une visite chez le roi s’impose car j’ai des documents à lui remettre. Après, je monterai au château afin de constater l’avancement des travaux.
 
Départ pour Shade



jour 6 Zangla - Zangla Sumdo 3825m

Pour ces quatre prochains jours de trek, il est impératif de prévoir assez de nourriture car il n’y a aucun village sur le trajet. Sur les sentiers, on aura peut-être la chance d’apercevoir des camps de nomades, mais là encore, c’est sans garantie, puisque par définition, un nomade se déplace souvent ! Il faut donc prévoir d’être autonome à 100 %. Autre ustensile indispensable, c'est une bonne paire de sandales, car il y a énormément de passages à gué. A tel point qu'on ne quitte plus ses sandales pendant la majeure partie des deux premières journées. Petit conseil supplémentaire, attention aux coups de soleil sur les pieds.

Depuis Zangla village, il faut monter jusqu’au Royale Place et redescendre vers la vallée par le sentier qui part à la gauche du château pour rejoindre la Zumlung Chu tout en laissant un doksa sur la droite. De là, il faut environ cinq heures de marche facile, mais avec de nombreux passages de la rivière pour rejoindre le camping de Zangla Sumdo. Il est impératif d’avoir des bonnes sandales. A la sortie des gorges, on arrive directement au milieu des bosquets où il est possible d’y mettre sa tente.

Jour 7 Zangla Sumdo - Ningri La base camp

Du camp, on laisse le Charchar La à gauche et on remonte encore la rivière avec ses passages à gué. Au bout de deux heures, la gorge se resserre et on arrive face à un éboulis. Inutile de regarder à gauche ou à droite, avec l’espoir de pouvoir l’éviter ! Le sentier est très peu visible mais il commence sur le côté gauche. Après, c’est à vous de jouer afin de monter au plus facile entre les grosses pierres. Tout en haut de l’éboulis, la rivière réapparaît et il faut continuer à la suivre tout en effectuant une série de up / down. Au bout de deux bonnes heures, on arrive à la fin de la gorge. A droite, c’est la montée du Siachan La avec une bergerie au début de la montée. A gauche, on découvre le Ningri La dont le sommet est encore à trois heures de marche. Possibilité de passer la nuit près de la rivière. La journée est finie

Jour 7 Ningri La base camp - Yarinchu

On commence la journée par une montée raide à travers de verts pâturages sur le côté gauche et un ravin escarpé qui descend en-dessous. L’ascension devient de plus en plus raide et les points de vue de plus en plus spectaculaires jusqu’au sommet.
Il faut bien trois heures pour atteindre le pass du Ningri La ( 5175m ) car la dernière partie est rendue très difficile par la nature du terrain qui est du schiste noir et pour compliquer l'affaire, la pente est vraiment fort pentue. Arrêt obligatoire pour souffler et admirer le panorama avec ses nombreux pics et découvrir par la même occasion tout le chemin parcouru et aussi celui qui reste à faire.. Descente raide jusque dans la vallée Niri Chu. De là, c'est une demi-heure jusqu’à un doksa très vert près de la rivière avec possibilité d’un beau campement.

Jour 8 Yarinchu – Lar La - Ningri

Du camp, on traverse la rivière presque immédiatement pour continuer le long de la rive droite sur un sentier relativement plat. Arrivé dans un défilé, il faut compter les canyons que l’on rencontre sur la gauche car au troisième, il faut trouver un chemin qui monte sur un plateau. Il ne faut surtout pas continuer sur la rive de la Niri Chu car on sera bloqué par un passage de la rivière entre deux falaises qu’il est impossible à franchir.
Lorsqu'on est sur le bon chemin, juste en haut, on arrive à un alpage. Le chemin est alors bien visible pour continuer jusqu'au Lar La. Au pied de celui-ci, il faut prendre légèrement sur la droite tout en gardant la vue sur les sommets et sur la pass qu’il faut franchir. Cela ne pose alors pas de complication car au fur et à mesure que l’on avance, le chemin est mieux tracé. Une fois là-haut, la vue est encore plus étonnante car nous voyons en un seul coup d’œil tout le chemin parcouru depuis deux jours. Descente en S qui permet d’arriver à un doksa avec ses terrains plats pour monter la tente. Nous sommes alors juste en-dessous du chemin qui monte au pass du Rotang La

Jour 9 Ningri - Rotang La - Shade

Il faut moins de trois heures pour monter au 4890 mètres de Rotang La, une montée relativement facile jusqu’au doksa des villageois de Shade ( 4470m ). Du doksa, les lacets du sentier montent progressivement vers le pass qui n’est plus très loin. La vallée du côté de Shade est colorée dans les tons de jaunes, oranges et rouges. C'est une descente très agréable et facile jusqu’à Shade, avec une petite crête autour de nous. Juste avant le village, nous passons une vaste collection de chortens blanchies à la chaux, des signes de l'importance de Shade comme une ancienne route de commerce ...
Shade c’est le bout du monde et le village n'est pas souvent visité par les trekkeurs, bien  qu'il soit excessivement intéressant. Ici je retrouverai la famille de Rigzing avec grand plaisir.
Shade est entouré de vastes champs d'orge, de pommes de terre et pois mange-tout. Ils ont aussi des serres où l'on cultive des radis, la coriandre, le chou, le chou-fleur et des carottes. Les villageois vont tout à tour faire paître leurs troupeaux et les protéger contre les nombreux loups et les léopards de neige dans la région! Le retour des troupeaux vers les 17h est un véritable spectacle.
Jusqu’ici, j’étais sur un tracé connu. En quittant Shade, je vais plonger littéralement dans l’inconnu. C’est une autre aventure qui commence.

Jour 10 - 11 Shade

Une journée dans le village et une Journée balade le long de la Niri Chu.

Jour 12 Shade - Tso Tok

De Shade, descente de la vallée à travers les champs en suivant l’enchaînement de chortens et de murs de manis. C’est toujours tout droit jusqu’à la Niri Chu (rivière que je retrouve après l’avoir laissée il y a deux jours avant l’ascension du Lar La). Suivre la Niri Chu sur la gauche. Impossible de se tromper. Le sentier qui surplombe la rivière est facile jusqu’au Gonpa de Tantak qui est tenu par une famille ladakhi. Dernière occasion de voir des gens avant plusieurs jours. Je profiterai pour demander si la partie du trek jusqu'à Tichip et surtout le passage à gué est possible durant cette période. Les anciens savent !!!          
Redescendre du village pour retrouver le sentier et la rivière ainsi qu’un camping ground. Après le camp, suivre le sentier jusqu’à un petit pont de bois (10mn) qui franchit la Tok Chu. C’est là que je dois laisser le chemin traditionnel qui va à Phuktal pour aller au lac par la vallée de la Tok Chu.

Pour aller au lac Tso Tok

Info de Jean Louis Taillefer.

Alors, dans ce cas, notes bien de monter au lac en restant sur la droite du vallon. On aperçoit un beau plat sur la gauche dès le départ, et j'ai traversé pour monter dessus et marcher à l'aise pendant ...  au moins 10 minutes. Ensuite, ce ne sont que des blocs de rochers qu'il faut contourner, escalader, redescendre, un vrai parcours du combattant. Je me suis même demandé si ça valait le coup de continuer sans savoir exactement combien de temps ça allait me prendre. Heureusement le lac valait le déplacement.
C'est seulement en redescendant que j'ai vu tous les petits cairns qui jalonnaient les bons passages. Tout se passe sur la droite, c'est à dire la rive gauche du torrent (souterrain la plupart du temps).
A un moment vers le bas, tu verras un beau sentier partir sur la droite. C'est celui qui conduit vers Yarshun et Marshun, puis la route Manali-Leh. Il ne faut pas le prendre, mais continuer dans une mauvaise pente de terre et de pierres. En bas, tu trouveras les cairns jusqu'au lac. C'est un vrai jeu de piste, car trouver des vieux cairns au milieu de tous ces rochers, ce n'est pas évident. Il faut prévoir au moins 3h pour le détour, car on n'a pas envie de repartir tout de suite avec la possibilité de descendre sur la rive du lac.

Tso Tok - Nialo Kontse La BC

Redescendre par le même chemin jusqu’au sentier d’accès au Nialo Kontse La, Gotunda La et Normoche que j’ai laissé en montant au lac. Rejoindre très vite un emplacement de bivouac où il y a une source.

Il est toutefois possible de continuer le même jour sur le chemin en direction du Nialo Kontse La (+/- 1h) pour atteindre le véritable BC.

Jour 13 Nialo Kontse La BC - Nialo Kontse La - Gotunda La - Normoche

Assez longue journée entre terre et ciel avec le franchissement de deux cols avant de s'engager dans une descente interminable jusqu'à Normoche, un village au bord de la Tsara Chu. 
Franchir à gauche un éboulis pour enfin arriver sur une surface verdoyante (20min). Prendre à gauche un sentier qui serpente. Après une demi-heure de marche, on arrive sur une nouvelle surface plane, continuer sur la gauche avant de continuer cette fois sur la droite en direction du Nialo Kontse La.
Petit faux plat pour repartir sur une grosse montée afin d’arriver au pass. Là-haut, la vue est à couper le souffle et en un seul coup d’œil, on observe le chemin accompli ces derniers jours. Par temps clair, on peut même observer le Pandang La (4850m).

Au sommet du Nialo Kontse La, il faut redescendre par une légère pente par la gauche. Au fil de la légère descente apparait sur la gauche le Tso Tok.
Après on s’en va traverser une grande étendue herbeuse qui donne accès à une montée avec en point de mire le passage du Gotunda La.

Passage en zigzag rocailleux pour trouver un sentier d’où on voit toujours le lac Tso Tok. Poursuivre le sentier avant de franchir une épaule qui donne sur la piste principale du Gotunda La.
On est maintenant sur la dernière montée bien tracée du pass (5100m).
Dans la descente sur un bon sentier bien tracé avant de partir un peu sur la gauche et franchir une épaule herbeuse derrière laquelle se cache un petit lac alimenté par une source d’eau claire (25min, camp possible si on est en retard). Attention, c’est le dernier endroit où on peut trouver de l’eau avant la fin de la journée (Normoche).

De l’autre côté du lac, on remonte légèrement jusqu’à franchir une épaule de rochers (15min) et on poursuit jusqu’à une dernière épaule (20min). On domine une immense vallée anciennement glaciaire au fond de laquelle on distingue le petit lac le Natsyang Tso. La suite de la descente est plus raide avant d’arriver dans un canyon. Pas d’autre choix que de suivre la gorge vers l’aval et, après quelques méandres, on débouche sur un plateau au-dessus de la Tsarap Chu (30min).
Fin de journée, le camp se situe juste en face du village abandonné de Marshun qui se trouve sur la rive opposée. Pour l’eau, on remonte 200m dans la gorge pour aller la quérir à une source qui coule en rive gauche.

Info Djullé84 sur VF

Au dernière information, la passerelle de branchages de Marshun a été renforcée (info d'un ami du Zanskar), et on peut donc éviter le gué de la rive droite en empruntant le Chukzam de Marshun pour passer rive gauche, puis continuer vers Yarshun, et tant bien que mal jusqu'au petit pont de Tichip où l'on repasse rive droite de la Tsarap Chu.

Dernière info et une confirmation: La passerelle renforcée n'existe plus. Elle a été noyée dans le lac formé par le glissement de terrain du 01/01/2015, puis a été emportée avec l'eau quand le barrage a craqué le 07/05/2015. On ne peut donc plus aller ni à Marshun ni à Yarshun.

La traversée du gué de la Zara Chu est un passage obligé.

Info Willemspie sur VF

Autre info : Pour l'avoir fait, je peux te dire que le chemin rive gauche entre les 2 ponts était très difficile voire dangereux. C’est là qu’il est important que je prenne conseil aux anciens de Tantak.

Jour 14 Normoche - Satok

Ici c’est le trajet sur la rive gauche de la Tsarap Chu, au cas où il ne serait pas possible de franchir le Chukzam de Normoche.

Du campement de Normoche, il faut descendre pour longer la Tsarap Chu après avoir traversé les ruines de bergeries. Puis le sentier évolue une vingtaine de mètres au-dessus de la rivière. On rejoint le site abandonné de Chomo gompa juste en face du village, lui aussi délaissé, de Yarshun. Tous les villages ont été abandonnés il y a une dizaine d’années déjà. Passé les ruines de Chomo gompa, on redescend vers la rivière.

Après on reprend pied sur une banquette sableuse (35mn). Pour ce trajet, il est impératif de le faire le matin afin d’éviter l’inondation du sentier qui longe la rivière. Pas trop de difficultés jusqu’à Tichip.
Confluent de la Tsarap Chu - Zara Chu (à Tichip)

C’est ici que je redoute les problèmes. Le passage à gué jusqu’à mi-cuisse de la Zara Chu. 
Si les eaux sont trop hautes, je devrai passer la nuit ici et franchir le gué de bon matin afin d'éviter les eaux tumultueuses.

Une fois de l’autre côté, reprendre la marche rive droite de la Tsarap Chu d’abord en suivant la rive puis à hauteur après une remontée plutôt raide.

C’est là que l’on laisse sur la droite le pont d’où aboutit le sentier de la rive droite de la Tsarap Chu qui desservait Yarshun et Marshun en son temps. Continuer le long des berges sableuses pour rentrer dans une superbe gorge dans laquelle la Tsarap Chu s’engouffre. On remonte un peu, passer une épaule puis retour de l’autre côté pour longer la rivière. On remonte encore une fois pour franchir un torrent de montagne qui sort d’une gorge et continué pour rejoindre l’ancien village de Mune Le.

Toujours en rive gauche de la Tsarap Chu, le village abandonné de Mune Le.

On traverse le plateau pour trouver derrière la maison en ruine le sentier qui descend, traverser une rivière sur un plateau. Continuer sur ce plateau jusqu’à s’élever pour franchir une épaule rocheuse. Poursuivre à flanc d’un large couloir. Après c’est un enchaînement de plateaux qui se terminent au fond d’une cuvette au pied d’une cascade (10min).

On traverse à flanc de falaise d’où on a une vue sur la rive opposée. La suite, on traverse un plateau morainique. Au bout du plateau se trouve un chorten qui annonce l’arrivée sur le domaine de Satok. On laisse un chemin partir sur la gauche et on descend rejoindre les maisons basses du village. Traverser les champs laissés en jachère pour passer à proximité des maisons abandonnées et remonter sur un petit promontoire. Fin de journée. Hélas pas d’info sur une source.

Jour 15 Satok - Tsokmetsik

Dernière journée sur la rive de la Tsarap Chu. Poursuivre le sentier balcon à mi hauteur de la rivière et qui franchit de nombreux collets et des thalwegs.

Après le village, il faut monter jusqu’au chorten pour une vue sur le village. Puis continuer pour traverser un plateau herbeux et attaquer ensuite une partie difficile pour son instabilité. Mais pas trop de soucis, il n’y a que réellement que deux passages de quelques mètres qui posent un réel problème.
Juste après, on passe au niveau de la source Bouddha Chen Chumik (30mn) qui alimente Satok.

Puis une grosse montée est au programme. Ne pas manquer de quitter un peu le chemin et longer la falaise afin de profiter de la vue exceptionnelle sur la Tsarap Chu qui coule 300m plus bas.

On rejoint le col et on poursuit en descente douce sur la gauche tout en s’éloignant un peu de la rivière. On s’en va vers un vallon qui remonte jusqu’à un collet. On évolue de cuvette en cuvette. Voir sur la gauche une coulée de basalte. Faux plat et une petite grimpette jusqu’à un petit col (15min) d’où on aperçoit la suite de l’étape. Là commence une série de up / down en +100m/-100m bien sévères.
Après 45 min d’effort, on arrive à hauteur d’un ruisseau qui sort d’une gorge creusée entre deux murailles. Le site se nomme Umlung et dispose d’une source (5min). C’est la seule avant l’arrivée à Tsokmetsik. Ne pas oublier de remplir les gourdes.
On remonte à flanc sur la droite jusqu’à un petit col (30min) d’où on a une très belle vue sur les méandres de la Tsarap Chu au niveau de la bergerie de Chodongma qui se trouve près de la gorge de la Pukongma Chu. Après la bergerie, on redescend pour repartir vers un nouveau col (30min).

C’est ici que l’on quitte les falaises rocheuses pour évoluer dans un décor beaucoup plus aride.        Suivre la pente douce à flanc de moraine pour rejoindre le plateau sur lequel se trouve le village abandonné de Lahaul.
On continue maintenant jusqu’à Tsokmetsik,
Au bout du plateau, on s’engage sur le sentier qui permet de rejoindre le bord de la Tsarap Chu (45min) et on remonte de suite en écharpe rejoindre un nouveau plateau morainique (15min au passage un piège à loups). Redescendre immédiatement sur une large bande de sable fin en bordure de la Tsarap Chu (5min), que l’on traverse dans sa longueur avant de se trouver au pied de la dernière côte de la journée. 10min plus tard, c’est la traversée d’un plateau puis on descend pour arriver à un espace avec des arbres au bord de la Tsarap Chu. Ensuite, nouvel espace verdoyant à la sortie du vallon de la Marang Togpo. Avant de traverser la petite rivière prendre de l’eau pour le repas du soir. Un peu plus loin, on trouve un espace gazonné pour la tente.

Jour 16 Tsokmetsik -  Marang La BC

Sur la gauche, on part dans le vallon étroit le long du petit torrent. Immédiatement après, c’est le passage d’une gorge d’une centaine de mètres et on trouve un chemin en rive gauche. La vallée se rétrécit à nouveau et il faut continuellement se frayer un chemin dans la végétation. Après les broussailles, on marche directement dans le lit de la rivière. On sort après 25 min de marche de galets en galets pour trouver sur la gauche un sentier à flanc de moraine, qui s’éloigne du lit de la rivière. Après une montée bien raide, on reste sur un plateau (10mn) et on redescend jusqu’à retrouver la rivière et pénétrer dans une gorge. On laisse partir la rivière sur la droite, pour s’élever sur un sentier qui se trouve sur la gauche en direction d’un petit col (10mn), on y trouvera les ruines de la bergerie de Tranbok Yogma. On poursuit au milieu d’une zone de blocs effondrés avant de retrouver la rivière et on repart sur une forte pente sur la gauche.

C’est la remonté d’un large couloir le long d’un torrent pour déboucher sur un replat bordé sur la gauche de collines recouvertes de buissons ras. On est à Tranbok Gongma (20min c’est le camp de base du Marang La). Il y en a un autre à +/- 1 h. A voir sur place.

On poursuit en direction du fond du vallon pour partir vers la droite dans un couloir d’éboulis. La pente s’adoucit quelque peu (30min) sur une sorte de replat, mais la pente repart de plus belle à l’approche du fond du vallon. C’est là que l’on commence à voir le col.
Le chemin est bien tracé, mais la pente est raide et on prend vite de l’altitude. On rejoint un nouvel emplacement de camp (30mn), avec eau à la cascade sur la droite.

Jour 17 Marang La BC - Marang La - Bong La - Lungo

Suivre le chemin toujours bien tracé qui part à gauche puis à droite pour franchir une épaule au-dessus d’aiguilles rocheuses (1h30). De là, le sentier escalade en zigzag avant d’arriver sur un petit replat. Là, on part sur la droite sur un sentier en pente qui se dirige vers le col. On atteint le Marang La (1h30, 5300m).
Descente sur un mauvais sentier rocailleux au début qui se transformera en gros cailloux après. La descente terminée, on retrouve une trace en rive gauche du torrent au niveau d’un resserrement.
Poursuivre la descente dans une large vallée large sur le lit de la rivière jusqu’à un emplacement de camp en rive droite au lieu-dit Takstago (45min, source).
Resserrement de la vallée et le torrent va se faufiler dans une gorge étroite qu’il ne faut pas passer car un sentier de contournement part sur la droite et on retrouve de suite la vallée juste après.  La vallée part sur la gauche et s’élargit. Un chemin bien tracé en rive gauche (45min).
Puis on traverse une étendue sableuse prénommé Tozak. Juste derrière une petite moraine (20mn), on trouve le départ du sentier d’accès du Bong La (4670). Quelques lacets, le pass n’est plus très loin. C’est là que l’on retrouve la Zara Chu que j’ai franchi à Tichip il y a déjà 3 jours. On atteint le Bong La.

Descente du Bong La vers la vallée de la Zara Chu.

Tout de suite après le pass, on suit un sentier balcon qui s’en va faire le tour de la vallée creusée par la Zara Chu. D’ici je retrouve la région du Kharnag ! Oui là même où je suis sorti, sous la pluie, lors de ma dernière traversée en 2014. Dans quelques heures, après Sangtha, je retrouverai la piste qui me conduire une nouvelle fois sur la route Manali / Leh. A la différence que cette fois j’ai la ferme intention de rejoindre directement le Tsomo Riri. Si du moins les forces de la nature me le permettent !  

On retrouve la Zara Chu à l'approche du village abandonné de Lungo
Ici encore, il n’y a pas trop de complications pour garder le cap, puisque je n’aurai qu’à suivre la rivière avec d’inévitables up and donw. On rejoint deux maisons isolées du village de Lungo, maintenant abandonnées (20mn). On poursuit jusqu’au moment où l’on se trouve face à la sortie d’un petit canyon en rive droite. Traverser la rivière en plusieurs bras. On arrive alors au village de Lungo.  Fin de journée.

Jour 18 Lungo – Sangtha - Yagang

On traverse l’étendue gazonnée en direction du nord pour passer au milieu du groupe de maisons du village abandonné de Lungo. On rejoint le bord de la rivière. C’est la première traversée de la Zara Chu (20min). Une fois sur la rive gauche, on marche près de 600m pour retrouver l’eau et traverser dans un premier temps la Tozak Chu et, juste après, la Zara Chu.
On remonte en rive droite la Zara Chu.

La vallée de la Zara Chu entre Yakbu - Zabuk Yogma - Sangtha - Yagang
On retrouve la Zara Chu pour une nouvelle traversée (30min). On continue de remonter la vallée à présent en rive gauche. On dépasse un piège à loups (25min). On laisse sur la gauche un deuxième vallon qui conduit à Zabuk Gongma alors qu’au loin se profilent les maisons du village abandonné de Sangtha (25min). Dernière série de murs de manis que l’on longe.
Piste carrossable. On remonte pendant 2h30 pour arriver au village nomade de Yakhang, occupé seulement en août. Ici, les maisons sont de vraies maisons, et tout en haut du village, la plus grande maison est un monastère de nonnes : Padma Otbar Chosling ou Tshang Khang Ritröd. En 2008, cinq nonnes y habitent.

S’il fait beau c’est là que je reprendrai mon circuit que j’ai dû abandonner en 2014.

En juillet, pour rencontrer les nomades, il faut continuer jusqu'à Spangchen. Pour cela, on reprend la piste jusqu'à une passerelle métallique qui permet de traverser et de prendre la piste de la rive gauche. Spangchen est au fond d'une vallée adjacente facilement repérable par les nombreuses traces des animaux. Il faut 2h30 à 3h00 depuis Yakhang. L'endroit est surprenant. Le vallon est étroit, un torrent coule au milieu des tentes noires installées de part et d'autre. Le soir, les yaks en liberté circulent au milieu des enfants qui jouent. Les femmes traient les chèvres parquées. Un tuyau de poêle fumant dépasse sur chaque tente. Le modernisme avance.

Jour 19 Spangchen - Pangunagu (Tso Kar) 4590m. 5h30.

Info Jean Louis Taillefer.

Au départ de Spangchen, les drailles des chèvres sont un bon raccourci, sinon, en suivant la piste on redescend jusqu'à la vallée de Zara qu'on va remonter dans la poussière jusqu'au camp de Zara. Quelques chortens, quelques murs de mani, des habitats sommaires, puis la piste plonge sur More Plains où l’on retrouve la route Manali-Leh après 4 heures de marche depuis Spangchen.
On suit la route en direction de Manali pour prendre l’embranchement vers le Tso Kar. Il faudra quitter cette route qui se dirige directement vers Tukje pour prendre la piste vers Pangunagu en contre-bas.
On ne voit pas le Tso Kar depuis Pangunagu. Il faut continuer la piste vers Nuruchen pendant 30 minutes pour avoir de beaux points de vue sur le lac et ses rives blanchies par le sel.

La dernière partie de ce trek, me réservera encore bien des surprises, avec la découverte des hauts plateaux des régions du Rupshu & du Korzok, et en point d'orgue, la vue imprenable sur le Tsomo Riri dans la descente du col Yalung Nyau La qui culmine à 5430 mètres.

Jour 20 Spongunagu - Tsokar - Nuruchang

Du camp au pied du lhato contourner l’enclos grillagé par la droite. Rejoindre la piste sableuse puis passer devant le camping « officiel ». Poursuivre de façon monotone sur la piste sableuse à distance des marécages. Ce n’est que lorsque j’arriverai à l’extrémité Est du lac du Tsokar (1h, 4545m) que l’intérêt grandira puisque je pourrai descendre longer l’étendue d’eau en suivant la rive recouverte d’une croûte de sel. Possibilité aussi d’admirer le ballet de quelques volatiles qui ont élu domicile sur les banquettes herbeuses pour y nicher et profiter de l’écosystème spécifique de cette cuvette saline. Tout autour, ce ne sont que chaînes de montagnes érodées qui composent un panorama assez exceptionnel.

Le lac du Tsokar

Rejoindre la piste un peu plus loin pour atteindre un chorten (45mn, 4555m). En montant un peu au-dessus du chorten et que l’on domine davantage le lac, c’est un spectacle permanent d’ombres et de lumières qui façonnent l’espace. Fascinant ! Poursuivre sur la piste pour traverser un « village » et atteindre un mur de manis possédant de beaux spécimens de pierres gravées (15mn, 4560m). Quelques mètres après, traverser le « village » de Riyul et au croisement de pistes, il faut prendre vers la droite pour remonter sur une piste une plaine sableuse à l’herbe rase jusqu’à l’austère village du bout du Monde de Nuruchang (1h10, 4660m). Au-delà de la dernière maison poursuivre vers le fond de la vallée et rejoindre le bord de la rivière qu’il faut suivre quelques temps. Au niveau d’un enclos à bestiaux bâti sur la droite à flanc de moraine, traverser à gué la rivière (belle perspective du fond de la vallée avec ses montagnes enneigées) pour poser la tente rive droite sur le gazon.
Terme de la journée (30mn, 4720m, eau dans la rivière).

Jour 21 Nuruchang – Rajun Karu 2h45

Deux possibilités d’itinéraires pour rejoindre le plateau de Rajun Karu.

- soit après le camp, passage à droite par le large col sans nom que l’on avait en point de mire lors de la montée vers Nuruchang.

- soit un peu plus à gauche le col du Horlam Kongka que l’on atteint en franchissant un petit collet pierreux depuis la base du précédent, ou alors la remontée de la vallée de la Spanglung.

C’est ce chemin que je prendrai. Marcher sur des banquettes herbeuses en rive droite avant que celles-ci ne laissent place à un lit de galets. Atteindre un ancien campement nomade (45mn, 4800m) duquel il faut partir un peu dans la pente sur une trace pour contourner un écart de la rivière. Puis revenir très vite dans le lit de la rivière pour longer la base d’une falaise ruiniforme peu amène (20mn, 4820m) au pied de laquelle on trouve de nombreuses têtes d’urial, le mouflon du Ladakh.

Le parcours le long de la rivière est très agréable car après le virage sur la gauche opéré par la gorge, il se poursuit à nouveau sur des banquettes d’herbe rase épargnant chevilles et genoux du randonneur.
Distinguer à l’avant l’amorce d’un plateau gazonné, la rivière se rétrécit au niveau d’une tourbière.  Il faut franchir d’un saut le torrent et marcher sur la rive gauche. Longer la base d’une moraine détritique (40mn, 4840m). Le chemin court à mi-hauteur sur le rebord droit du plateau désertique et c’est l’occasion de rencontrer les premiers troupeaux des nomades (prendre garde aux chiens lors du croisement d’un des troupeaux).

Se diriger par un faux-plat montant vers l’extrémité de la vallée au pied du col qui s’ouvre entre les deux « collines » d’en face. L’espace devient quasiment sans fin avec en toile de fond des montagnes bombées qui tutoient les 6000m et qui ferment l’espace. Elles semblent être un mur, mais au-delà de leurs passages altiers, elles cachent de nouveau un nouvel espace infini.
Descendre vers le plateau rocailleux au milieu duquel les "résidences" d’été des nomades sont souvent installées.

Campement de nomades à Rajun Karu.

Chacun vaque à ses occupations. Possibilité ainsi assister à de nombreuses scènes de la rude vie de ces habitants des grands plateaux, qui trait les dimos et les brebis, qui fait le fromage, qui lave le pelage des chèvres pashmina, etc.

Les enfants curieux de l’autre, surtout s’il vient d’ailleurs, ne manquent jamais une occasion de rencontrer l’étranger. Ils ne quémandent rien, juste le bonheur du partage d’un instant, un sourire complice. Après le campement des nomades, se diriger vers la rive droite de la vallée et s’établir pour la nuit un peu à l’écart sur des espaces gazonnés au bord de la rivière (1h, 4950m).
La nuit sera sans aucun doute assez froide sous la tente.

Jour 22 Rajun Karu - Kyamuyuri La - Kostse La – Sherma 4h30

Traverser la grande plaine sur laquelle sont implantées les tentes des familles de nomades pour aller chercher le chemin qui démarre sur la droite du thalweg. Commencer par une montée assez douce jusqu’à croiser le lit du petit torrent et passer rive gauche où la pente se redresse pour rejoindre une prairie d’altitude à l’aplomb du col. Contourner par sa gauche et par une trace à flanc dans des éboulis de schiste qui débouche au Kyamuyuri La (1h45, 5430m).

En prenant de la hauteur, belle vue étendue sur le paysage traversé ces derniers jours et plus particulièrement sur la cuvette du lac de Tsokar dont les eaux resplendissent sous les rayons du soleil matinal. Descente dans un large vallon verdoyant. Sur la droite se dévoilent quelques pics encapuchonnés de neige. Ils font partie de la Korzok Range que le passage altier du Gyama La (à plus de 5800m…) permet de traverser pour aller vers le nord.

Dans la descente du Kyamuyuri La.

Dans la vallée fluviale de la Gyamsharma au milieu de laquelle broutent de nombreux troupeaux de moutons et de chèvres sans oublier ça et là quelques yacks placides. Il faut rejoindre les tentes de nomades au pied du Kostse La au lieu-dit Gyama Barma (1h15, 5200m).
Le deuxième col de la journée s’inscrit à la droite d’une crête assez rectiligne qui précède la montagne noire plaquée d’un grand névé. Dès le départ, le chemin propose une pente soutenue qui ne faiblira pas jusqu’au cairn sommital. Le  Kostse La a tout d’un grand, mais seulement 200m de grimpette assez exténuants (55mn, 5380m).

Pour terminer la journée, petite descente tranquille avec à l’horizon quelques nouveaux pics appartenant à la Korzok Range jusqu’à un petit torrent auprès duquel il u a la possibilité de mettre la tente sur des banquettes herbeuses. C’est Sherma (25mn, 5150m, eau dans le torrent).

Jour 23 Sherma - Yalung Nyau La – Korzok 4h30

Du camp de Sherma au bord du torrent suivre le chemin qui contourne le mamelon pour passer au-dessus des campements de nomades et rejoindre le lit de la Kyagar Nugma, large rivière qui prend ses aises entre bancs de galets et tourbières. Arriver à Gyama et il va falloir passer à gué de l’autre côté pour s’engager dans le thalweg qui s’ouvre en face en direction du sud-est. Suivre un chemin bien tracé en rive droite qui présente une pente modérée jusqu’au passage d’un petit ressaut morainique. Traverser de grandes étendues herbeuses à mi-hauteur de la rivière. Finis les pâturages, voici une gorge un peu plus minérale (1h45, 5360m) sans que la pente s’accentue. Longer le lit de galets. Après quelques méandres et un ou deux changements de rive, voici un large plateau d’altitude (25mn, 5400m) bordé sur sa droite de nouveaux pics enneigés appartenant à la Korzok Range.

Arrivée sur le plateau du Yalung Nyau La.

Paysage assez surprenant alors que l’on s’attendrait plutôt à devoir être confronté à un col minéral de la plus stricte obédience ladakhie. Eh bien non, il y a bien un col et il correspond à la bordure sud du plateau. Rejoindre en quelques minutes en suivant une trace à flanc qui part sur la gauche. Voici donc le Yalung Nyau La (10mn, 5440m) marqué d’un simple cairn et les sempiternels drapeaux flottant au vent.

Notable apparition furtive d’une partie du lac Tsomoriri pour l’instant entre deux falaises d’éboulis. S’engager dans la descente. Celle-ci commence par une petite combe herbeuse suivie d’un défilé rocheux très sommaire qui se poursuit par un parcours sur des moraines sableuses. Comme supposé, le panorama sur le bassin du lac Tsomoriri s’agrandit. Un très grand spectacle. Descendre plusieurs verrous morainiques de cette ancienne vallée glaciaire en suivant un chemin sableux qui zigzague au mieux de la pente. A partir de 5100m, la quasi-totalité du lac se dévoile attestant de sa forme allongée et de ses imposantes proportions. Continuer à descendre quelques bosses morainiques avant de suivre le fil d’une moraine centrale qui va conduire à l’entrée d’une cuvette sableuse qui s’est creusée au pied des Mentok I et II, les pics les plus méridionaux de la Korzok Range.
Descente vers Korzok.

Traverser ce « reg » dans toute sa largeur pour atteindre une portion de verdure (1h35, 4675m), puis continuer après un chorten posé en rive droite de la Korzong chu au pied du village des nomades. Atteindre l’extrémité sud de la cuvette pour s’engager en rive gauche le long de la rivière dans un défilé rocheux de toute beauté au milieu duquel paissent de nombreux bovins (10mn, 4670m).
Suivre un chemin aménagé qui rejoint un pont en béton à l’entrée du village de Korzok encore invisible, caché qu’il est par une épaule rocheuse. Un peu plus bas, c’est l’entrée du village (25mn, 4620m.

Nuit sous tente parachute avec un bon repas.

Jour 24 Korzok

Korzok, ce n’est sûrement pas le plus beau village, mais l’intérêt est sa vue panoramique sur la cuvette du lac du Tsomoriri et les chaînes de montagnes enneigées qui le bordent à l’est (Chamser Kangri et Lungser Kangri, tous deux dépassant les 6600m.

Journée de repos et achat de nourriture pour la suite du trek.

Jour 25 Korzok – Kyandam (4500 m) 5/6 H

 Le Tsomo Riri fait 19 kilomètres de long pour 3 kilomètres de large. Le lac Tsomoriri est l'un des lacs les plus hauts du monde. Il se situe dans le Sanctuaire de Chanthang "Changthang Cold Desert Sanctuary".

La région abrite le grand bharal (Pseudois nayaur), le mouflon du Tibet (Ovis ammon hodgsoni), le kiang (Equus kiang), le loup de Mongolie (Canis lupus chanko), le lynx (Lynx isabellina) et le léopard des neiges (Uncia uncia).

Journée Le long du lac Tsomoriri.



Le lac se joue du ballet des nuages proposant une alternance de teintes turquoise, bleu pétrole ou indigo. Elles tranchent sur les rouges et ocres des montagnes de la rive opposée. C’est enchanteur ! C’est d’ailleurs ce qui permet de ne pas trouver le temps long sur des longues portions de ligne droite… Enfin, au niveau d’une petite plage (1h45, 4550m), le sentier propose une petite grimpette au milieu de blocs de granit rose pour contourner une calanque rocheuse. On retrouve les étendues sableuses un moment avant de s’engager sur une « Plaine des Sables ». Se rapprocher de l’extrémité du lac où le paysage minéral se teinte progressivement de vert. On passe une bosse et voici le delta de la Phirse chu (2h, 4550m) où quelques animaux paissent sur la tourbière proposant une herbe riche et tendre.

C’est une journée de marche assez longue sur la rive ouest du lac Tsomo Riri. Il me faudra une grosse journée, si pas plus pour aller jusqu'au campement de Kyandam. Dénivelé quasi nul.

Jour 26 Kyandam - la Vallée du Phirse Chu .

Lhatho à Kyangdam est l'une des extrémités du lac Tsomo Riri formée d'une prairie qui descend dans le lac formant une sorte de zone humide de la zone où les oiseaux migrateurs peuvent être aperçus. Kyandam signifie terre des Kyangs (Les ânes sauvages). Ceci est une vue très pittoresque avec des pics himalayens élevés autour des eaux bleues cristallines du lac. 

Selon mes renseignements, il se peut que les nomades descendent des alpages par la vallée du Phirse Chu. J'ai donc l'intention d'aller à leur rencontre et ensuite rejoindre la route Manali / Leh. C’est là que je terminerai cette première partie de la grande boucle du Zanskar au Tsomo Riri pour finir au fond de la vallée de la Phirse Chu.

De Kyandam, il faut continuer sur Nurchu Sumdo. Un peu après ce lieux-dits, il faudra bifurquer à droite et suivre la Phirse Chu pendant 25 km jusqu'à Thargang. A noter qu'ici, j'ai compté en km vu que je n'ai rien trouvé sur le net me détaillant un peu cette partie de trek. Je me demande si je suis pas le premier qui va sortir du Tsomo Riri par ce tracé ! En tout cas, je suis parti pour un minimum de 50 km avant de retrouver la route Manali / leh. Tracé que je suis bien obligé d’effectuer pour sortir de la région, vu que je ne possède pas de permis et qu'il sera dès lors impossible de partir par Mahe, où il y a un shek point juste après le pond.

Sur ce tracé qui longe la rivière traverse plusieurs lieux-dits (à la moyenne de 4 km heure), j'estime qu'il me faudra 2h30 pour à Kulmoche (4710m) et encore 1h30 pour Lameke. Dans ces deux endroits il y a des espaces verts, j'espère donc y trouver des nomades. S'il y en a, je resterai dormir chez. A voir sur place.

Jour 27 Lameke - Latho Gongma - Manecha (4760m)

Sur cette étape qui n'est pas très en pente, il y a aussi deux coins herbeux, donc possibilité de rencontrer les nomades, même si je pense que j'aurai nettement plus de chance de les voir après le Manechan La, dans les environs de Thargang, où les étendues herbeuses sont nettement plus grandes.
Il faudra compter 1h pour le trajet Lameke Latho Gongma et 2h au minimum pour rejoindre Manechan BC du Manechan La. A Manechan, on laisse sur la gauche un sentier qui part vers la Pangyo Chu.
Toujours tout droit pour ce petit col du Manechan La. Au sommet, descente de trois heures pour arriver à Thargang. Fin de journée. Il y a de l'eau pour le repas.

Jour 28 Thargang - Khola - Phuang

Sur ce tronçon, je prévois des étapes plus courtes, bien que celle-ci fera quand même 4h30. Mais toujours dans l’optique d'une rencontre, je ne désire pas me dépêcher en cette fin de circuit car les paysages sont sûrement magnifiques et fort désertiques.

Jour 29 Phuang - Lanyar - Zozogong    

Le trek est maintenant une promenade à travers des paysages arides de désert froid. Il est très fréquent de voir des ânes sauvages dans cette partie de la vallée.

Jour 30 Zozogong - Thelakung La - Trakstago


Départ pour le Thelakung La. Du pass, on peut voir la belle vallée de Rupshu car il se propage bien au-delà. Descente sur un chemin facile pour arriver dans une gorge qu’il faudra franchir avant d'arriver à Trakstago.

Jour 31 Trakstago - Numa - Yele More - 

Le trek continue de traverser la rivière à plusieurs reprises. On abordera une nouvelle gorge étroite qu'on évitera par un sentier sur le côté gauche.
Pas d'autre réelle difficulté en cette fin de trajet. Bientôt on arrivera sur les rives du Sumkhar Chu.
Ce sera la ligne droite pour retrouver la route de Manali / Leh.

Jour 32 Yele More - Pang

Une promenade facile sur un lit de la rivière. On passera à travers une large gorge où le vent a sculpté les parois. Beau tableau pour terminer cette partie de circuit.


Le tracé complet du circuit 2017
Je me retrouverai sur la route Manali / Leh. Il me faudra maintenant trouver un véhicule pour rentrer à Leh. Je ne serai pas trop difficile sur le mode de transport, un bus, ou un taxi collectif, même un camion me ferait largement l"affaire. 
Là bas retour à la guesthouse pour une grande lessive et me préparerai pour un autre trek dans la région.

2 commentaires:

  1. Super beaux voyage, as tu eu de la chance de rencontrer le Dalai Lama lors de sont passage le mois passé

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    1. Hélas je n'ai pas eu l'occasion ............. je pense qu'il était trop près de la maison. D'habitude je le vois au Ladakh !!!

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