Voici les cartes de mon périple 2017. A coup sûr, je ne pars pas sans appréhension étant donné que pendant ce circuit, bien après le village de Shade, à la hauteur de Tichip, j'aurai un passage à gué important de la Zara Chu. Cela ne m'enchante guère, mais je n'ai pas d'autre solution si je veux rejoindre Sangta. Pour éviter au maximum les problèmes, il est impératif que je ne parte pas trop tôt dans la saison, cela afin d'arriver à ce fameux gué dans la dernière semaine de juillet. J'éviterai ainsi les eaux de la fonte des glaces et forcément, des eaux trop tumultueuses. Si ce passage à gué s’avérait impossible, je n'aurai guère d'autre solution que de faire demi-tour et passer par Phuktal pour sortir du Zanskar. A voir sur place. Inbouddha !
Je commence le détail de mon trajet à Padum, étant donné que je ne sais pas encore comment je vais rejoindre le Zanskar. Cette année, la ville de Srinagar était une nouvelle fois confrontée à des violences politiques qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés dans des
manifestations qui ont débuté cet été en dépit du couvre-feu imposé dans la
vallée du Cachemire. Le gouvernement a tiré à balles réelles à plusieurs
reprises sur les manifestants. Ces protestations sont d'une ampleur inédite
depuis 2010. Et en 2010, j'y étais avec Pascale et Christian (ami d'Angers). Tous trois, nous savons fort bien qu'il vaut mieux ne pas trop s'aventurer dans la vieille ville ! J'en ai rapporté d'ailleurs des photos très explicites. A voir sur ma page http://www.errances-en-sacados.be/search/label/Trek%20Zanskar%202010?updated-max=2010-06-14T09:47:00%2B02:00&max-results=20&start=6&by-date=false
Ceci dit, il sera fort possible que j'évite Srinagar pour démarrer depuis Leh. Dès lors, je passerai par Tar, Lamayuru avant de filer au Zanskar.
Jour 1 Padum - Sani
Sur la route de Rangdum / Padum, je m'arrêterai à Phe, où je visiterai le vieux gonpa du XVIème siècle. Les murs de l'unique salle sont peints de fresques réalisées par le Lama Jerpa Dorje, qui a aussi réalisé celles du monastère de Dzonkhul. Pour la nuit, j'irai à la guesthouse "Darang Durung". Selon le guide de Jean-Louis Taillefer, c'est une vraie guesthouse où on vit avec la famille.
Ceci dit, il sera fort possible que j'évite Srinagar pour démarrer depuis Leh. Dès lors, je passerai par Tar, Lamayuru avant de filer au Zanskar.
Jour 1 Padum - Sani
Sur la route de Rangdum / Padum, je m'arrêterai à Phe, où je visiterai le vieux gonpa du XVIème siècle. Les murs de l'unique salle sont peints de fresques réalisées par le Lama Jerpa Dorje, qui a aussi réalisé celles du monastère de Dzonkhul. Pour la nuit, j'irai à la guesthouse "Darang Durung". Selon le guide de Jean-Louis Taillefer, c'est une vraie guesthouse où on vit avec la famille.
Le lendemain, je partirai en direction de la passerelle sur la Doda Chu en aval de Phe. De nouveaux ponts pour voitures ont même été construits à côté des anciennes passerelles pour piétons, pour aller vers des villages plus haut en amont à Akshow et Kyagam. Le check-post a été déplacé de Abran à Kyagam.
Après la passerelle, suivre la route jusqu'à la vallée qui part vers le monastère (2h).
Tungri
Petit village à l'écart de la route. Partagé en deux par un
torrent de montagne, Tungri est surmonté par un monastère de nonnes qui abrite un très vieux Lhakhang.
Au village, je devrai me renseigne si le moine Tinley de Karsha est encore en vie et si par
l’affirmative, il est là. Le moine Tinley est le moine qui a accompagné
Michel Peissel lors de sa traversée du Zanskar. En 2011, lorsque j’ai suivi ses
traces au Zanskar et découvert des gravures qu’il citait dans son livre
relatant son aventure, je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer le moine au
monastère
Voici ce que
j’écrivais en 2011 ………………………….. nous montons une dernière fois jusque
chez Brigitte, la française du monastère. Une dernière tasse de thé, un
dernière petite couque. Un moine arrive en visite, c'est le Lama Sonam
Wangchuk. Je profite pour lui poser des questions sur les moines qui
accompagnaient Michel Peissel dans sa découverte du Zanskar. Les noms que je
possède, sont Lobsang et Nodrup Trilé et aussi Nawang. Le moine, qui parle un
peu français, me répond que les deux frères se nomme Tinley et pas Trilé. Je
rectifie et demande si je pourrais les rencontrer ? Hélas ils ne sont pas là,
ils sont dans leur famille à Tungri.
Brigitte nous
écoute étonnée car elle ne connaissait pas cette histoire et elle me dit que
c'est dommage qu'ils ne soient pas là car ce sont des hommes intelligents qui
ont beaucoup voyagé. Le rendez-vous est manqué, ce n'est pas trop grave, ce
sera peut être pour une autre fois, je suis content qu'ils soient toujours en
vie..............
Sur la route de Karsha, à 4 km environ de Tungri, un panneau indique le départ du sentier vers la grotte de Dzong Bao, dans laquelle a médité Padmasambhava. Il faut plus d'une heure d'une ascension très raide pour y accéder.
Visite des villages de Ramanyut, Nangbaphal, Resing,
Hongshet et pousser la balade sur jusqu'au Dorje Donzong Chomo Ling et le
Tahang Gonpa. Là en haut, il devrait y avoir une petite piste qui rejoint Karsha
via Sendo et le Chuchikjal Gonpa
Jour 2 Karsha
Le monastère de Karsha est l'un des plus importants de la
région et sûrement un des plus beaux monastères du Zanskar. Magnifiquement
situé à flanc de montagne qui domine la plaine de Padum de toute sa blancheur,
il fait penser inévitablement à celui de Lingshed. Monter sur le toit terrasse
le plus haut pour découvrir toute la plaine avec la chaîne de l'Himalaya en
fond d'image, demande une bonne gestion de son effort pour ne pas affoler son
cœur. Heureusement, cet effort est récompensé par une vue panoramique splendide
sur les villages de Tongde, Padum, Pipiting et Sani, et sur les sommets
enneigés de la chaîne himalayenne et de la chaîne du Zanskar.
Karsha, fondé au XIIème siècle, est le plus grand centre
gelugpa de la région. 160 moines en dépendent et on y trouve aussi une école
monastique, sous la tutelle du frère du Dalaï Lama. Son architecture en
escaliers accrochés à la falaise est tout à fait remarquable.
Les temples principaux, ainsi que le gongkhang, la chapelle
des divinités protectrices, dominent l’ensemble des bâtiments. On y accède par
une cour d’où l’on a une vue magnifique sur la grande plaine du Zanskar,
encadrée de toutes parts par les montagnes. En contrebas, la plus vieille
partie du monastère est une chapelle dédiée à Avalokiteshvara, le Bouddha de
Compassion.
Jour 3 Tongde
Jour 3 Tongde
En continuant encore plus au nord-est et en passant le pont
sur la rivière Doda pour atteindre la rive droite, on aperçoit les premières
maisons du village de Tongde dominé par son beau monastère. Le monastère est
perché sur une colline eu nord-est de la plaine de Padum. Une des attractions
principales est le Gon Khang « les chambres des protecteurs » du monastère. Ce
Gonpa, est placé sous la protection de Paldem Lhamo, l'une des grandes
protectrices de la foi. Là-haut, la vue sur la vallée du Zanskar est fort
différente qu’à Karsha. Il faut même passer le Gonpa vers les pâturages d’été
pour avoir une vue imprenable de la vallée avec le monastère.
La vallée oblique vers le nord et les rivières Tsarap et Doda
se retrouvent afin de former la rivière du Zanskar.
Jour 4 - 5 Direction Zangla.
De Tongde, il faut compter une bonne
journée de marche pour rejoindre Zangla. Balade sans intérêt si ce n’est la visite du temple de Tsazar. Mais comme je l’ai déjà fait, je pense que je
vais prendre la route en espérant que le bus venant de Padum passe vers les 15h30.
A Zangla, retrouvailles avec Tundup Tsering et sa femme,
ainsi que la hongroise Monica. J’y passerai sûrement deux nuits pour raconter
toutes nos histoires qui se sont passées depuis déjà trois ans.
Une visite chez le roi s’impose car j’ai des documents à lui
remettre. Après, je monterai au château afin de constater l’avancement des
travaux.
jour 6 Zangla - Zangla Sumdo 3825m
Pour ces quatre prochains jours de trek, il est impératif
de prévoir assez de nourriture car il n’y a aucun village sur le trajet. Sur
les sentiers, on aura peut-être la chance d’apercevoir des camps de nomades,
mais là encore, c’est sans garantie, puisque par définition, un nomade se
déplace souvent ! Il faut donc prévoir d’être autonome à 100 %. Autre ustensile
indispensable, c'est une bonne paire de sandales, car il y a énormément de
passages à gué. A tel point qu'on ne quitte plus ses sandales pendant la majeure
partie des deux premières journées. Petit conseil supplémentaire, attention aux
coups de soleil sur les pieds.
Depuis Zangla village, il faut monter jusqu’au Royale Place
et redescendre vers la vallée par le sentier qui part à la gauche du château
pour rejoindre la Zumlung Chu tout en laissant un doksa sur la droite. De là,
il faut environ cinq heures de marche facile, mais avec de nombreux passages de
la rivière pour rejoindre le camping de Zangla Sumdo. Il est impératif d’avoir
des bonnes sandales. A la sortie des gorges, on arrive directement au milieu
des bosquets où il est possible d’y mettre sa tente.
Jour 7 Zangla Sumdo - Ningri La base camp
Du camp, on laisse le Charchar La à gauche et on remonte
encore la rivière avec ses passages à gué. Au bout de deux heures, la gorge se
resserre et on arrive face à un éboulis. Inutile de regarder à gauche ou à
droite, avec l’espoir de pouvoir l’éviter ! Le sentier est très peu visible mais
il commence sur le côté gauche. Après, c’est à vous de jouer afin de monter au
plus facile entre les grosses pierres. Tout en haut de l’éboulis, la rivière
réapparaît et il faut continuer à la suivre tout en effectuant une série de up
/ down. Au bout de deux bonnes heures, on arrive à la fin de la gorge. A
droite, c’est la montée du Siachan La avec une bergerie au début de la montée.
A gauche, on découvre le Ningri La dont le sommet est encore à trois heures de
marche. Possibilité de passer la nuit près de la rivière. La journée est finie
Jour 8 Ningri La base camp - Yarinchu
On commence la journée par une montée raide à travers de
verts pâturages sur le côté gauche et un ravin escarpé qui descend en-dessous.
L’ascension devient de plus en plus raide et les points de vue de plus en plus
spectaculaires jusqu’au sommet.
Il faut bien trois heures pour atteindre le pass du Ningri
La ( 5175m ) car la dernière partie est rendue très difficile par la nature du
terrain qui est du schiste noir et pour compliquer l'affaire, la pente est
vraiment fort pentue. Arrêt obligatoire pour souffler et admirer le panorama
avec ses nombreux pics et découvrir par la même occasion tout le chemin
parcouru et aussi celui qui reste à faire.. Descente raide jusque dans la
vallée Niri Chu. De là, c'est une demi-heure jusqu’à un doksa très vert près de
la rivière avec possibilité d’un beau campement.
Jour 9 Yarinchu – Lar La - Ningri
Du camp, on traverse la rivière presque immédiatement pour
continuer le long de la rive droite sur un sentier relativement plat. Arrivé
dans un défilé, il faut compter les canyons que l’on rencontre sur la gauche car au troisième, il faut trouver un chemin qui monte sur un plateau. Il ne faut
surtout pas continuer sur la rive de la Niri Chu car on sera bloqué par un
passage de la rivière entre deux falaises qu’il est impossible à franchir.
Lorsqu'on est sur le bon chemin, juste en haut, on arrive à
un alpage. Le chemin est alors bien visible pour continuer jusqu'au Lar La. Au
pied de celui-ci, il faut prendre légèrement sur la droite tout en gardant la
vue sur les sommets et sur la pass qu’il faut franchir. Cela ne pose alors pas
de complication car au fur et à mesure que l’on avance, le chemin est mieux
tracé. Une fois là-haut, la vue est encore plus étonnante car nous voyons en un
seul coup d’œil tout le chemin parcouru depuis deux jours. Descente en S qui
permet d’arriver à un doksa avec ses terrains plats pour monter la tente. Nous
sommes alors juste en-dessous du chemin qui monte au pass du Rotang La
Jour 10 Ningri - Rotang La - Shade
Il faut moins de trois heures pour monter au 4890 mètres de
Rotang La, une montée relativement facile jusqu’au doksa des villageois de Shade
( 4470m ). Du doksa, les lacets du sentier montent progressivement vers le pass
qui n’est plus très loin. La vallée du côté de Shade est colorée dans les tons
de jaunes, oranges et rouges. C'est une descente très agréable et facile
jusqu’à Shade, avec une petite crête autour de nous. Juste avant le village,
nous passons une vaste collection de chortens blanchies à la chaux, des signes
de l'importance de Shade comme une ancienne route de commerce ...
Shade c’est le bout du monde et le village n'est pas souvent visité par
les trekkeurs, bien qu'il soit excessivement intéressant. Ici je
retrouverai la famille de Rigzing avec grand plaisir.
Shade est entouré de vastes champs d'orge, de pommes de
terre et pois mange-tout. Ils ont aussi des serres où l'on cultive des radis,
la coriandre, le chou, le chou-fleur et des carottes. Les villageois vont
tout à tour faire paître leurs troupeaux et les protéger contre les nombreux
loups et les léopards de neige dans la région! Le retour des troupeaux vers les
17h est un véritable spectacle.
Jusqu’ici, j’étais sur un tracé connu. En quittant Shade, je
vais plonger littéralement dans l’inconnu. C’est une autre aventure qui
commence.
Jour 11 - 12 Shade
Une journée dans le village et une Journée balade le long de la Niri Chu.
Jour 11 - 12 Shade
Une journée dans le village et une Journée balade le long de la Niri Chu.
Jour 13 Shade - Tso Tok
De Shade, descente de la vallée à travers les champs en suivant
l’enchaînement de chortens et de murs de manis. C’est toujours tout droit
jusqu’à la Niri Chu (rivière que je retrouve après l’avoir laissée il y a deux
jours avant l’ascension du Lar La). Suivre la Niri Chu sur la gauche.
Impossible de se tromper. Le sentier qui surplombe la rivière est facile
jusqu’au Gonpa de Tantak qui est tenu par une famille ladakhi. Dernière
occasion de voir des gens avant plusieurs jours. Je profiterai pour demander si la partie du trek jusqu'à Tichip et surtout le passage à gué est possible durant cette période. Les anciens savent !!!
Redescendre du village pour retrouver le sentier et la rivière
ainsi qu’un camping ground. Après le camp, suivre le sentier jusqu’à un petit
pont de bois (10mn) qui franchit la Tok Chu. C’est là que je dois laisser le
chemin traditionnel qui va à Phuktal pour aller au lac par la vallée de la Tok
Chu.
Pour aller au lac Tso Tok
Info de Jean Louis Taillefer.
Alors, dans ce cas, notes bien de monter au lac en restant
sur la droite du vallon. On aperçoit un beau plat sur la gauche dès le départ,
et j'ai traversé pour monter dessus et marcher à l'aise pendant ... au moins 10 minutes. Ensuite, ce ne sont que
des blocs de rochers qu'il faut contourner, escalader, redescendre, un vrai
parcours du combattant. Je me suis même demandé si ça valait le coup de
continuer sans savoir exactement combien de temps ça allait me prendre.
Heureusement le lac valait le déplacement.
C'est seulement en redescendant que j'ai vu tous les petits
cairns qui jalonnaient les bons passages. Tout se passe sur la droite, c'est à
dire la rive gauche du torrent (souterrain la plupart du temps).
A un moment vers le bas, tu verras un beau sentier partir
sur la droite. C'est celui qui conduit vers Yarshun et Marshun, puis la route
Manali-Leh. Il ne faut pas le prendre, mais continuer dans une mauvaise pente
de terre et de pierres. En bas, tu trouveras les cairns jusqu'au lac. C'est un
vrai jeu de piste, car trouver des vieux cairns au milieu de tous ces rochers, ce
n'est pas évident. Il faut prévoir au moins 3h pour le détour, car on n'a pas envie
de repartir tout de suite avec la possibilité de descendre sur la rive du lac.
Pour aller au Tso Tok Phu,
Pour aller au Tso Tok Phu,
il y a un petit changement de dernière minute.
En 2015, la rivière a eu une grosse crue et le pont (sur
lequel je t'ai pris en photo avec Pascale) a été emporté, et le lit du torrent
a été bien nettoyé par la même occasion.
Donc, quelques centaines de mètres après le départ sur la
droite, donc en rive gauche, la nouvelle trace traverse en rive droite puis
revient plus loin en rive gauche. Arrivé au départ du sentier vers le Gotunta
La, il faut descendre dans le lit de la rivière en se tenant sur la droite et
remonter tant bien que mal en cherchant les cairns restés en place ou refaits.
Le tout se termine sur la moraine qui retient le lac, soit une bonne heure de
marche (1h15 pour moi) depuis le pont (qui a été reconstruit en 2016).
Tso Tok - Nialo Kontse La BC
Redescendre par le même chemin jusqu’au sentier d’accès au
Nialo Kontse La, Gotunda La et Normoche que j’ai laissé en montant au lac. Rejoindre très vite un emplacement de bivouac où il y a une source.
Il est toutefois possible de continuer le même jour sur le chemin en
direction du Nialo Kontse La (+/- 1h) pour atteindre le véritable BC.
Jour 14 Nialo Kontse La BC - Nialo Kontse La
- Gotunda La - Normoche
Assez longue journée entre terre et ciel avec le franchissement de deux cols avant de s'engager dans une descente interminable jusqu'à Normoche, un village au bord de la Tsara Chu.
Franchir à gauche un éboulis pour enfin arriver sur une surface verdoyante (20min). Prendre à gauche un sentier qui serpente. Après une demi-heure de marche, on arrive sur une nouvelle surface plane, continuer sur la gauche avant de continuer cette fois sur la droite en direction du Nialo Kontse La.
Franchir à gauche un éboulis pour enfin arriver sur une surface verdoyante (20min). Prendre à gauche un sentier qui serpente. Après une demi-heure de marche, on arrive sur une nouvelle surface plane, continuer sur la gauche avant de continuer cette fois sur la droite en direction du Nialo Kontse La.
Petit faux plat pour repartir sur une grosse montée afin
d’arriver au pass. Là-haut, la vue est à couper le souffle et en un seul coup
d’œil, on observe le chemin accompli ces derniers jours. Par temps clair, on
peut même observer le Pandang La (4850m).
Au sommet du Nialo Kontse La, il faut redescendre par une
légère pente par la gauche. Au fil de la légère descente apparait sur la gauche
le Tso Tok.
Après on s’en va traverser une grande étendue herbeuse qui
donne accès à une montée avec en point de mire le passage du Gotunda La.
Passage en zigzag rocailleux pour trouver un sentier d’où on
voit toujours le lac Tso Tok. Poursuivre le sentier avant de franchir une
épaule qui donne sur la piste principale du Gotunda La.
On est maintenant sur la dernière montée bien tracée du pass
(5100m).
Dans la descente sur un bon sentier bien tracé avant de
partir un peu sur la gauche et franchir une épaule herbeuse derrière laquelle
se cache un petit lac alimenté par une source d’eau claire (25min, camp possible
si on est en retard). Attention, c’est le dernier endroit où on peut trouver de
l’eau avant la fin de la journée (Normoche).
De l’autre côté du lac, on remonte légèrement jusqu’à
franchir une épaule de rochers (15min) et on poursuit jusqu’à une dernière
épaule (20min). On domine une immense vallée anciennement glaciaire au fond de
laquelle on distingue le petit lac le Natsyang Tso. La suite de la descente est
plus raide avant d’arriver dans un canyon. Pas d’autre choix que de suivre la
gorge vers l’aval et, après quelques méandres, on débouche sur un plateau
au-dessus de la Tsarap Chu (30min).
Fin de journée, le camp se situe juste en face du village
abandonné de Marshun qui se trouve sur la rive opposée. Pour l’eau, on remonte
200m dans la gorge pour aller la quérir à une source qui coule en rive gauche.
Info Djullé84 sur VF
Au dernière information, la passerelle de branchages de
Marshun a été renforcée (info d'un ami du Zanskar), et on peut donc éviter le
gué de la rive droite en empruntant le Chukzam de Marshun pour passer rive
gauche, puis continuer vers Yarshun, et tant bien que mal jusqu'au petit pont
de Tichip où l'on repasse rive droite de la Tsarap Chu.
Dernière info et une confirmation
La passerelle renforcée n'existe plus. Elle a été noyée dans le lac formé par le glissement de terrain du 01/01/2015, puis a été emportée avec l'eau quand le barrage a craqué le 07/05/2015. On ne peut donc plus aller ni à Marshun ni à Yarshun.
La passerelle renforcée n'existe plus. Elle a été noyée dans le lac formé par le glissement de terrain du 01/01/2015, puis a été emportée avec l'eau quand le barrage a craqué le 07/05/2015. On ne peut donc plus aller ni à Marshun ni à Yarshun.
La traversée du gué de la Zara Chu est un passage obligé.
Info Willemspie sur VF
Autre info : Pour l'avoir fait, je peux te dire que le chemin rive gauche entre les 2 ponts était très difficile voire dangereux. C’est là qu’il est important que je prenne conseil aux anciens de Tantak.
Jour 15 Normoche - Satok
Ici c’est le trajet sur la rive gauche de la Tsarap Chu, au
cas où il ne serait pas possible de franchir le Chukzam de Normoche.
Du campement de Normoche, il faut descendre pour longer la
Tsarap Chu après avoir traversé les ruines de bergeries. Puis le sentier évolue
une vingtaine de mètres au-dessus de la rivière. On rejoint le site abandonné
de Chomo gompa juste en face du village, lui aussi délaissé, de Yarshun. Tous
les villages ont été abandonnés il y a une dizaine d’années déjà. Passé les
ruines de Chomo gompa, on redescend vers la rivière.
Après on reprend pied sur une banquette sableuse (35mn).
Pour ce trajet, il est impératif de le faire le matin afin d’éviter
l’inondation du sentier qui longe la rivière. Pas trop de difficultés jusqu’à Tichip.
Confluent de la Tsarap Chu - Zara Chu (à Tichip)
C’est ici que je redoute les problèmes. Le passage à gué
jusqu’à mi-cuisse de la Zara Chu.
Si les eaux sont trop hautes, je devrai passer la nuit ici et franchir le gué de bon matin afin d'éviter les eaux tumultueuses.
Si les eaux sont trop hautes, je devrai passer la nuit ici et franchir le gué de bon matin afin d'éviter les eaux tumultueuses.
................. Une fois de l’autre côté, reprendre la marche rive gauche de
la Tsarap Chu d’abord en suivant la rive puis à hauteur après une remontée plutôt
raide.
C’est là que l’on laisse sur la droite le pont d’où aboutit
le sentier de la rive gauche de la Tsarap Chu qui desservait Yarshun et Marshun
en son temps. Continuer le long des berges sableuses pour rentrer dans une
superbe gorge dans laquelle la Tsarap Chu s’engouffre. On remonte un peu,
passer une épaule puis retour de l’autre côté pour longer la rivière. On
remonte encore une fois pour franchir un torrent de montagne qui sort d’une
gorge et continué pour rejoindre l’ancien village de Mune Le.
Toujours en rive gauche de la Tsarap Chu, le village
abandonné de Mune Le.
On traverse le plateau pour trouver derrière la maison en ruine
le sentier qui descend, traverser une rivière sur un plateau. Continuer sur ce
plateau jusqu’à s’élever pour franchir une épaule rocheuse. Poursuivre à flanc
d’un large couloir. Après c’est un enchaînement de plateaux qui se terminent au
fond d’une cuvette au pied d’une cascade (10min).
On traverse à flanc de falaise d’où on a une vue sur la rive
opposée. La suite, on traverse un plateau morainique. Au bout du plateau se
trouve un chorten qui annonce l’arrivée sur le domaine de Satok. On laisse un
chemin partir sur la gauche et on descend rejoindre les maisons basses du
village. Traverser les champs laissés en jachère pour passer à proximité des
maisons abandonnées et remonter sur un petit promontoire. Fin de journée. Hélas
pas d’info sur une source.
Jour 16 Satok - Tsokmetsik
Dernière journée sur la rive de la Tsarap Chu. Poursuivre le sentier balcon à mi hauteur de la rivière et qui franchit de nombreux collets et des thalwegs.
Après le village, il faut monter jusqu’au chorten pour une
vue sur le village. Puis continuer pour traverser un plateau herbeux et
attaquer ensuite une partie difficile pour son instabilité. Mais pas trop de
soucis, il n’y a que réellement que deux passages de quelques mètres qui posent
un réel problème.
Juste après, on passe au niveau de la source Bouddha Chen
Chumik (30mn) qui alimente Satok.
Puis une grosse montée est au programme. Ne pas manquer de quitter
un peu le chemin et longer la falaise afin de profiter de la vue exceptionnelle
sur la Tsarap Chu qui coule 300m plus bas.
On rejoint le col et on poursuit en descente douce sur la gauche
tout en s’éloignant un peu de la rivière. On s’en va vers un vallon qui remonte
jusqu’à un collet. On évolue de cuvette en cuvette. Voir sur la gauche une coulée
de basalte. Faux plat et une petite grimpette jusqu’à un petit col (15min) d’où
on aperçoit la suite de l’étape. Là commence une série de up / down en
+100m/-100m bien sévères.
Après 45 min d’effort, on arrive à hauteur d’un ruisseau qui
sort d’une gorge creusée entre deux murailles. Le site se nomme Umlung et
dispose d’une source (5min). C’est la seule avant l’arrivée à Tsokmetsik. Ne
pas oublier de remplir les gourdes.
On remonte à flanc sur la droite jusqu’à un petit col (30min)
d’où on a une très belle vue sur les méandres de la Tsarap Chu au niveau de la
bergerie de Chodongma qui se trouve près de la gorge de la Pukongma Chu. Après
la bergerie, on redescend pour repartir vers un nouveau col (30min).
C’est ici que l’on quitte les falaises rocheuses pour
évoluer dans un décor beaucoup plus aride. Suivre la pente douce à flanc de moraine
pour rejoindre le plateau sur lequel se trouve le village abandonné de Lahaul.
On continue maintenant jusqu’à Tsokmetsik,
Au bout du plateau, on s’engage sur le sentier qui permet de
rejoindre le bord de la Tsarap Chu (45min) et on remonte de suite en écharpe
rejoindre un nouveau plateau morainique (15min au passage un piège à loups). Redescendre
immédiatement sur une large bande de sable fin en bordure de la Tsarap Chu (5min),
que l’on traverse dans sa longueur avant de se trouver au pied de la dernière
côte de la journée. 10min plus tard, c’est la traversée d’un plateau puis on
descend pour arriver à un espace avec des arbres au bord de la Tsarap Chu.
Ensuite, nouvel espace verdoyant à la sortie du vallon de la Marang Togpo.
Avant de traverser la petite rivière prendre de l’eau pour le repas du soir. Un
peu plus loin, on trouve un espace gazonné pour la tente.
Jour 17 Tsokmetsik - Marang
La BC
Sur la gauche, on part dans le vallon étroit le long du
petit torrent. Immédiatement après, c’est le passage d’une gorge d’une centaine
de mètres et on trouve un chemin en rive gauche. La vallée se rétrécit à
nouveau et il faut continuellement se frayer un chemin dans la végétation. Après
les broussailles, on marche directement dans le lit de la rivière. On sort après
25 min de marche de galets en galets pour trouver sur la gauche un sentier à
flanc de moraine, qui s’éloigne du lit de la rivière. Après une montée bien raide,
on reste sur un plateau (10mn) et on redescend jusqu’à retrouver la rivière et
pénétrer dans une gorge. On laisse partir la rivière sur la droite, pour
s’élever sur un sentier qui se trouve sur la gauche en direction d’un petit col
(10mn), on y trouvera les ruines de la bergerie de Tranbok Yogma. On poursuit
au milieu d’une zone de blocs effondrés avant de retrouver la rivière et on repart
sur une forte pente sur la gauche.
C’est la remonté d’un large couloir le long d’un torrent
pour déboucher sur un replat bordé sur la gauche de collines recouvertes de
buissons ras. On est à Tranbok Gongma (20min c’est le camp de base du Marang La).
Il y en a un autre à +/- 1 h. A voir sur place.
On poursuit en direction du fond du vallon pour partir vers
la droite dans un couloir d’éboulis. La pente s’adoucit quelque peu (30min) sur
une sorte de replat, mais la pente repart de plus belle à l’approche du fond du
vallon. C’est là que l’on commence à voir le col.
Le chemin est bien tracé, mais la pente est raide et on prend
vite de l’altitude. On rejoint un nouvel emplacement de camp (30mn), avec eau à
la cascade sur la droite.
Jour 18 Marang La BC - Marang La - Bong La - Lungo
Suivre le chemin toujours bien tracé qui part à gauche puis
à droite pour franchir une épaule au-dessus d’aiguilles rocheuses (1h30). De là,
le sentier escalade en zigzag avant d’arriver sur un petit replat. Là, on part
sur la droite sur un sentier en pente qui se dirige vers le col. On atteint le
Marang La (1h30, 5300m).
Descente sur un mauvais sentier rocailleux au début qui
se transformera en gros cailloux après. La descente terminée, on retrouve une
trace en rive gauche du torrent au niveau d’un resserrement.
Poursuivre la descente dans une large vallée large sur le
lit de la rivière jusqu’à un emplacement de camp en rive droite au lieu-dit
Takstago (45min, source).
Resserrement de la vallée et le torrent va se faufiler dans
une gorge étroite qu’il ne faut pas passer car un sentier de contournement part
sur la droite et on retrouve de suite la vallée juste après. La vallée part sur la gauche et s’élargit. Un
chemin bien tracé en rive gauche (45min).
Puis on traverse une étendue sableuse prénommé Tozak. Juste
derrière une petite moraine (20mn), on trouve le départ du sentier d’accès du Bong
La (4670). Quelques lacets, le pass n’est plus très loin. C’est là que l’on
retrouve la Zara Chu que j’ai franchi à Tichip il y a déjà 3 jours. On atteint
le Bong La.
Descente du Bong La vers la vallée de la Zara Chu.
Tout de suite après le pass, on suit un sentier balcon qui
s’en va faire le tour de la vallée creusée par la Zara Chu. D’ici je retrouve
la région du Kharnag ! Oui là même où je suis sorti, sous la pluie, lors de ma
dernière traversée en 2014. Dans quelques heures, après Sangtha, je retrouverai
la piste qui me conduire une nouvelle fois sur la route Manali / Leh. A la
différence que cette fois j’ai la ferme intention de rejoindre directement le
Tsomo Riri. Si du moins les forces de la nature me le permettent !
On retrouve la Zara Chu à l'approche du village abandonné de
Lungo
Ici encore, il n’y a pas trop de complications pour garder
le cap, puisque je n’aurai qu’à suivre la rivière avec d’inévitables up and
donw. On rejoint deux maisons isolées du village de Lungo, maintenant
abandonnées (20mn). On poursuit jusqu’au moment où l’on se trouve face à la
sortie d’un petit canyon en rive droite. Traverser la rivière en plusieurs bras.
On arrive alors au village de Lungo. Fin
de journée.
Jour 19 Lungo – Sangtha - Yagang
On traverse l’étendue gazonnée en direction du nord pour
passer au milieu du groupe de maisons du village abandonné de Lungo. On rejoint
le bord de la rivière. C’est la première traversée de la Zara Chu (20min). Une
fois sur la rive gauche, on marche près de 600m pour retrouver l’eau et
traverser dans un premier temps la Tozak Chu et, juste après, la Zara Chu.
On remonte en rive droite la Zara Chu.
La vallée de la Zara Chu entre Yakbu - Zabuk Yogma - Sangtha
- Yagang
On retrouve la Zara Chu pour une nouvelle traversée (30min).
On continue de remonter la vallée à présent en rive gauche. On dépasse un piège
à loups (25min). On laisse sur la gauche un deuxième vallon qui conduit à Zabuk
Gongma alors qu’au loin se profilent les maisons du village abandonné de
Sangtha (25min). Dernière série de murs de manis que l’on longe.
Piste carrossable. On remonte pendant 2h30 pour arriver au
village nomade de Yakhang, occupé seulement en août. Ici, les maisons sont de vraies
maisons, et tout en haut du village, la plus grande maison est un monastère de
nonnes : Padma Otbar Chosling ou Tshang Khang Ritröd. En 2008, cinq nonnes y
habitent.
S’il fait beau c’est là que je
reprendrai mon circuit que j’ai dû abandonner en 2014.
En juillet, pour rencontrer les nomades, il faut continuer
jusqu'à Spangchen. Pour cela, on reprend la piste jusqu'à une passerelle
métallique qui permet de traverser et de prendre la piste de la rive gauche.
Spangchen est au fond d'une vallée adjacente facilement repérable par les
nombreuses traces des animaux. Il faut 2h30 à 3h00 depuis Yakhang. L'endroit
est surprenant. Le vallon est étroit, un torrent coule au milieu des tentes
noires installées de part et d'autre. Le soir, les yaks en liberté circulent au
milieu des enfants qui jouent. Les femmes traient les chèvres parquées. Un
tuyau de poêle fumant dépasse sur chaque tente. Le modernisme avance.
Jour 20 Spangchen - Pangunagu (Tso Kar) 4590m. 5h30.
Info Jean Louis Taillefer.
Au départ de Spangchen, les drailles des chèvres sont un bon
raccourci, sinon, en suivant la piste on redescend jusqu'à la vallée de Zara
qu'on va remonter dans la poussière jusqu'au camp de Zara. Quelques chortens,
quelques murs de mani, des habitats sommaires, puis la piste plonge sur More
Plains où l’on retrouve la route Manali-Leh après 4 heures de marche depuis
Spangchen.
On suit la route en direction de Manali pour prendre
l’embranchement vers le Tso Kar. Il faudra quitter cette route qui se dirige directement
vers Tukje pour prendre la piste vers Pangunagu en contre-bas.
On ne voit pas le Tso Kar depuis Pangunagu. Il faut
continuer la piste vers Nuruchen pendant 30 minutes pour avoir de beaux points
de vue sur le lac et ses rives blanchies par le sel.
La dernière partie de ce trek, me réservera encore bien des
surprises, avec la découverte des hauts plateaux des régions du Rupshu & du
Korzok, et en point d'orgue, la vue imprenable sur le Tsomo Riri dans la
descente du col Yalung Nyau La qui culmine à 5430 mètres.
Jour 21 Spongunagu - Tso kar - Nuruchang
Du camp au pied du lhato contourner l’enclos grillagé par la
droite. Rejoindre la piste sableuse puis passer devant le camping « officiel ».
Poursuivre de façon monotone sur la piste sableuse à distance des marécages. Ce
n’est que lorsque j’arriverai à l’extrémité Est du lac du Tso kar (1h, 4545m)
que l’intérêt grandira puisque je pourrai descendre longer l’étendue d’eau en
suivant la rive recouverte d’une croûte de sel. Possibilité aussi d’admirer le
ballet de quelques volatiles qui ont élu domicile sur les banquettes herbeuses
pour y nicher et profiter de l’écosystème spécifique de cette cuvette saline.
Tout autour, ce ne sont que chaînes de montagnes érodées qui composent un
panorama assez exceptionnel.
Le lac du Tso kar
Rejoindre la piste un peu plus loin pour atteindre un
chorten (45mn, 4555m). En montant un peu au-dessus du chorten et que l’on
domine davantage le lac, c’est un spectacle permanent d’ombres et de lumières
qui façonnent l’espace. Fascinant ! Poursuivre sur la piste pour traverser un «
village » et atteindre un mur de manis possédant de beaux spécimens de pierres
gravées (15mn, 4560m). Quelques mètres après, traverser le « village » de Riyul
et au croisement de pistes, il faut prendre vers la droite pour remonter sur
une piste une plaine sableuse à l’herbe rase jusqu’à l’austère village du bout
du Monde de Nuruchang (1h10, 4660m). Au-delà de la dernière maison poursuivre
vers le fond de la vallée et rejoindre le bord de la rivière qu’il faut suivre
quelques temps. Au niveau d’un enclos à bestiaux bâti sur la droite à flanc de
moraine, traverser à gué la rivière (belle perspective du fond de la vallée
avec ses montagnes enneigées) pour poser la tente rive droite sur le gazon.
Terme de la journée (30mn, 4720m, eau dans la rivière).
Jour 22 Nuruchang – Rajun Karu 2h45
Deux possibilités d’itinéraires pour rejoindre le plateau de
Rajun Karu.
- soit après le camp, passage à droite par le large col sans
nom que l’on avait en point de mire lors de la montée vers Nuruchang.
- soit un peu plus à gauche le col du Horlam Kongka que l’on
atteint en franchissant un petit collet pierreux depuis la base du précédent,
ou alors la remontée de la vallée de la Spanglung.
C’est ce chemin que je prendrai. Marcher sur des banquettes
herbeuses en rive droite avant que celles-ci ne laissent place à un lit de
galets. Atteindre un ancien campement nomade (45mn, 4800m) duquel il faut
partir un peu dans la pente sur une trace pour contourner un écart de la
rivière. Puis revenir très vite dans le lit de la rivière pour longer la base
d’une falaise ruiniforme peu amène (20mn, 4820m) au pied de laquelle on trouve
de nombreuses têtes d’urial, le mouflon du Ladakh.
Le parcours le long de la rivière est très agréable car après
le virage sur la gauche opéré par la gorge, il se poursuit à nouveau sur des
banquettes d’herbe rase épargnant chevilles et genoux du randonneur.
Distinguer à l’avant l’amorce d’un plateau gazonné, la
rivière se rétrécit au niveau d’une tourbière.
Il faut franchir d’un saut le torrent et marcher sur la rive gauche.
Longer la base d’une moraine détritique (40mn, 4840m). Le chemin court à
mi-hauteur sur le rebord droit du plateau désertique et c’est l’occasion de
rencontrer les premiers troupeaux des nomades (prendre garde aux chiens lors du
croisement d’un des troupeaux).
Se diriger par un faux-plat montant vers l’extrémité de la
vallée au pied du col qui s’ouvre entre les deux « collines » d’en face.
L’espace devient quasiment sans fin avec en toile de fond des montagnes bombées
qui tutoient les 6000m et qui ferment l’espace. Elles semblent être un mur,
mais au-delà de leurs passages altiers, elles cachent de nouveau un nouvel
espace infini.
Descendre vers le plateau rocailleux au milieu duquel les
"résidences" d’été des nomades sont souvent installées.
Campement de nomades à Rajun Karu.
Chacun vaque à ses occupations. Possibilité ainsi assister à
de nombreuses scènes de la rude vie de ces habitants des grands plateaux, qui
trait les dimos et les brebis, qui fait le fromage, qui lave le pelage des
chèvres pashmina, etc.
Les enfants curieux de l’autre, surtout s’il vient
d’ailleurs, ne manquent jamais une occasion de rencontrer l’étranger. Ils ne
quémandent rien, juste le bonheur du partage d’un instant, un sourire complice.
Après le campement des nomades, se diriger vers la rive droite de la vallée et
s’établir pour la nuit un peu à l’écart sur des espaces gazonnés au bord de la
rivière (1h, 4950m).
La nuit sera sans aucun doute assez froide sous la tente.
Jour 23 Rajun Karu - Kyamuyuri La - Kostse La – Sherma 4h30
Traverser la grande plaine sur laquelle sont implantées les
tentes des familles de nomades pour aller chercher le chemin qui démarre sur la
droite du thalweg. Commencer par une montée assez douce jusqu’à croiser le lit
du petit torrent et passer rive gauche où la pente se redresse pour rejoindre
une prairie d’altitude à l’aplomb du col. Contourner par sa gauche et par une
trace à flanc dans des éboulis de schiste qui débouche au Kyamuyuri La (1h45,
5430m).
En prenant de la hauteur, belle vue étendue sur le paysage
traversé ces derniers jours et plus particulièrement sur la cuvette du lac de
Tsokar dont les eaux resplendissent sous les rayons du soleil matinal. Descente
dans un large vallon verdoyant. Sur la droite se dévoilent quelques pics
encapuchonnés de neige. Ils font partie de la Korzok Range que le passage
altier du Gyama La (à plus de 5800m…) permet de traverser pour aller vers le
nord.
Dans la descente du Kyamuyuri La.
Dans la descente du Kyamuyuri La.
Dans la vallée fluviale de la Gyamsharma au milieu de
laquelle broutent de nombreux troupeaux de moutons et de chèvres sans oublier
ça et là quelques yacks placides. Il faut rejoindre les tentes de nomades au
pied du Kostse La au lieu-dit Gyama Barma (1h15, 5200m).
Le deuxième col de la journée s’inscrit à la droite d’une
crête assez rectiligne qui précède la montagne noire plaquée d’un grand névé.
Dès le départ, le chemin propose une pente soutenue qui ne faiblira pas
jusqu’au cairn sommital. Le Kostse La a
tout d’un grand, mais seulement 200m de grimpette assez exténuants (55mn,
5380m).
Pour terminer la journée, petite descente tranquille avec à
l’horizon quelques nouveaux pics appartenant à la Korzok Range jusqu’à un petit
torrent auprès duquel il u a la possibilité de mettre la tente sur des
banquettes herbeuses. C’est Sherma (25mn, 5150m, eau dans le torrent).
Jour 24 Sherma - Yalung Nyau La – Korzok 4h30
Du camp de Sherma au bord du torrent suivre le chemin qui
contourne le mamelon pour passer au-dessus des campements de nomades et
rejoindre le lit de la Kyagar Nugma, large rivière qui prend ses aises entre
bancs de galets et tourbières. Arriver à Gyama et il va falloir passer à gué de
l’autre côté pour s’engager dans le thalweg qui s’ouvre en face en direction du
sud-est. Suivre un chemin bien tracé en rive droite qui présente une pente
modérée jusqu’au passage d’un petit ressaut morainique. Traverser de grandes
étendues herbeuses à mi-hauteur de la rivière. Finis les pâturages, voici une
gorge un peu plus minérale (1h45, 5360m) sans que la pente s’accentue. Longer
le lit de galets. Après quelques méandres et un ou deux changements de rive,
voici un large plateau d’altitude (25mn, 5400m) bordé sur sa droite de nouveaux
pics enneigés appartenant à la Korzok Range.
Arrivée sur le plateau du Yalung Nyau La.
Paysage assez surprenant alors que l’on s’attendrait plutôt
à devoir être confronté à un col minéral de la plus stricte obédience ladakhie.
Eh bien non, il y a bien un col et il correspond à la bordure sud du plateau.
Rejoindre en quelques minutes en suivant une trace à flanc qui part sur la
gauche. Voici donc le Yalung Nyau La (10mn, 5440m) marqué d’un simple cairn et
les sempiternels drapeaux flottant au vent.
Notable apparition furtive d’une partie du lac Tsomoriri
pour l’instant entre deux falaises d’éboulis. S’engager dans la descente.
Celle-ci commence par une petite combe herbeuse suivie d’un défilé rocheux très
sommaire qui se poursuit par un parcours sur des moraines sableuses. Comme
supposé, le panorama sur le bassin du lac Tsomoriri s’agrandit. Un très grand
spectacle. Descendre plusieurs verrous morainiques de cette ancienne vallée
glaciaire en suivant un chemin sableux qui zigzague au mieux de la pente. A
partir de 5100m, la quasi-totalité du lac se dévoile attestant de sa forme
allongée et de ses imposantes proportions. Continuer à descendre quelques
bosses morainiques avant de suivre le fil d’une moraine centrale qui va
conduire à l’entrée d’une cuvette sableuse qui s’est creusée au pied des Mentok
I et II, les pics les plus méridionaux de la Korzok Range.
Descente vers Korzok.
Traverser ce « reg » dans toute sa largeur pour atteindre
une portion de verdure (1h35, 4675m), puis continuer après un chorten posé en
rive droite de la Korzong chu au pied du village des nomades. Atteindre
l’extrémité sud de la cuvette pour s’engager en rive gauche le long de la
rivière dans un défilé rocheux de toute beauté au milieu duquel paissent de
nombreux bovins (10mn, 4670m).
Suivre un chemin aménagé qui rejoint un pont en béton à
l’entrée du village de Korzok encore invisible, caché qu’il est par une épaule
rocheuse. Un peu plus bas, c’est l’entrée du village (25mn, 4620m.
Nuit sous tente parachute avec un bon repas.
Jour 25 Korzok
Jour 25 Korzok
Korzok, ce n’est sûrement pas le plus beau village, mais
l’intérêt est sa vue panoramique sur la cuvette du lac du Tsomoriri et les
chaînes de montagnes enneigées qui le bordent à l’est (Chamser Kangri et
Lungser Kangri, tous deux dépassant les 6600m.
Journée de repos et achat de nourriture pour la suite du trek.
Journée de repos et achat de nourriture pour la suite du trek.
Jour 26 Korzok – Kyandam (4500 m) 5/6 H
Le Tsomo Riri fait 19
kilomètres de long pour 3 kilomètres de large. Le lac Tsomoriri est l'un des
lacs les plus hauts du monde. Il se situe dans le Sanctuaire de Chanthang
"Changthang Cold Desert Sanctuary".
La région abrite le grand bharal (Pseudois nayaur), le
mouflon du Tibet (Ovis ammon hodgsoni), le kiang (Equus kiang), le loup de
Mongolie (Canis lupus chanko), le lynx (Lynx isabellina) et le léopard des
neiges (Uncia uncia).
Le lac se joue du ballet des nuages proposant une alternance
de teintes turquoise, bleu pétrole ou indigo. Elles tranchent sur les rouges et
ocres des montagnes de la rive opposée. C’est enchanteur ! C’est d’ailleurs ce
qui permet de ne pas trouver le temps long sur des longues portions de ligne
droite… Enfin, au niveau d’une petite plage (1h45, 4550m), le sentier propose
une petite grimpette au milieu de blocs de granit rose pour contourner une
calanque rocheuse. On retrouve les étendues sableuses un moment avant de
s’engager sur une « Plaine des Sables ». Se rapprocher de l’extrémité du lac où
le paysage minéral se teinte progressivement de vert. On passe une bosse et
voici le delta de la Phirse chu (2h, 4550m) où quelques animaux paissent sur la
tourbière proposant une herbe riche et tendre.
C’est une journée de marche assez longue sur la rive ouest
du lac Tsomo Riri. Il me faudra une grosse journée, si pas plus pour aller
jusqu'au campement de Kyandam. Dénivelé quasi nul.
Jour 27 Kyandam - la Vallée du Phirse Chu .
Lhatho à Kyangdam est l'une des extrémités du lac Tsomo Riri formée d'une prairie qui descend dans le lac formant une sorte de zone humide de la zone où les oiseaux migrateurs peuvent être aperçus. Kyandam signifie terre des Kyangs (Les ânes sauvages). Ceci est une vue très pittoresque avec des pics himalayens élevés autour des eaux bleues cristallines du lac.
Lhatho à Kyangdam est l'une des extrémités du lac Tsomo Riri formée d'une prairie qui descend dans le lac formant une sorte de zone humide de la zone où les oiseaux migrateurs peuvent être aperçus. Kyandam signifie terre des Kyangs (Les ânes sauvages). Ceci est une vue très pittoresque avec des pics himalayens élevés autour des eaux bleues cristallines du lac.
Selon mes renseignements, il se peut que les nomades
descendent des alpages par la vallée du Phirse Chu. J'ai donc l'intention
d'aller à leur rencontre et ensuite rejoindre la route Manali / Leh. C’est là que je
terminerai cette première partie de la grande boucle du Zanskar au Tsomo Riri pour finir au fond de la vallée de la Phirse Chu.
De Kyandam, il faut continuer sur Nurchu Sumdo. Un peu après ce lieu-dit, il faudra bifurquer à droite et suivre la Phirse Chu pendant 25 km jusqu'à Thargang. A noter qu'ici, j'ai compté en km vu que je n'ai rien trouvé sur le net me détaillant un peu cette partie de trek. Je me demande si je suis pas le premier qui va sortir du Tsomo Riri par ce tracé ! En tout cas, je suis parti pour un minimum de 50 km avant de retrouver la route Manali / leh. Tracé que je suis bien obligé d’effectuer pour sortir de la région, vu que je ne possède pas de permis et qu'il sera dès lors impossible de partir par Mahe, où il y a un shek point juste après le pont.
Sur ce tracé qui longe la rivière traverse plusieurs lieux-dits (à la moyenne de 4 km heure), j'estime qu'il me faudra 2h30 pour à Kulmoche (4710m) et encore 1h30 pour Lameke. Dans ces deux endroits il y a des espaces verts, j'espère donc y trouver des nomades. S'il y en a, je resterai dormir chez. A voir sur place.
Jour 28 Lameke - Latho Gongma - Manecha (4760m)
Sur cette étape qui n'est pas très en pente, il y a aussi deux coins herbeux, donc possibilité de rencontrer les nomades, même si je pense que j'aurai nettement plus de chance de les voir après le Manechan La, dans les environs de Thargang, où les étendues herbeuses sont nettement plus grandes.
Il faudra compter 1h pour le trajet Lameke Latho Gongma et 2h au minimum pour rejoindre Manechan BC du Manechan La. A Manechan, on laisse sur la gauche un sentier qui part vers la Pangyo Chu.
Toujours tout droit pour ce petit col du Manechan La. Au sommet, descente de trois heures pour arriver à Thargang. Fin de journée. Il y a de l'eau pour le repas.
Jour 29 Thargang - Khola - Phuang
Sur ce tronçon, je prévois des étapes plus courtes, bien que celle-ci fera quand même 4h30. Mais toujours dans l’optique d'une rencontre, je ne désire pas me dépêcher en cette fin de circuit car les paysages sont sûrement magnifiques et fort désertiques.
Jour 30 Phuang - Lanyar - Zozogong
De Kyandam, il faut continuer sur Nurchu Sumdo. Un peu après ce lieu-dit, il faudra bifurquer à droite et suivre la Phirse Chu pendant 25 km jusqu'à Thargang. A noter qu'ici, j'ai compté en km vu que je n'ai rien trouvé sur le net me détaillant un peu cette partie de trek. Je me demande si je suis pas le premier qui va sortir du Tsomo Riri par ce tracé ! En tout cas, je suis parti pour un minimum de 50 km avant de retrouver la route Manali / leh. Tracé que je suis bien obligé d’effectuer pour sortir de la région, vu que je ne possède pas de permis et qu'il sera dès lors impossible de partir par Mahe, où il y a un shek point juste après le pont.
Sur ce tracé qui longe la rivière traverse plusieurs lieux-dits (à la moyenne de 4 km heure), j'estime qu'il me faudra 2h30 pour à Kulmoche (4710m) et encore 1h30 pour Lameke. Dans ces deux endroits il y a des espaces verts, j'espère donc y trouver des nomades. S'il y en a, je resterai dormir chez. A voir sur place.
Jour 28 Lameke - Latho Gongma - Manecha (4760m)
Sur cette étape qui n'est pas très en pente, il y a aussi deux coins herbeux, donc possibilité de rencontrer les nomades, même si je pense que j'aurai nettement plus de chance de les voir après le Manechan La, dans les environs de Thargang, où les étendues herbeuses sont nettement plus grandes.
Il faudra compter 1h pour le trajet Lameke Latho Gongma et 2h au minimum pour rejoindre Manechan BC du Manechan La. A Manechan, on laisse sur la gauche un sentier qui part vers la Pangyo Chu.
Toujours tout droit pour ce petit col du Manechan La. Au sommet, descente de trois heures pour arriver à Thargang. Fin de journée. Il y a de l'eau pour le repas.
Jour 29 Thargang - Khola - Phuang
Sur ce tronçon, je prévois des étapes plus courtes, bien que celle-ci fera quand même 4h30. Mais toujours dans l’optique d'une rencontre, je ne désire pas me dépêcher en cette fin de circuit car les paysages sont sûrement magnifiques et fort désertiques.
Jour 30 Phuang - Lanyar - Zozogong
Jour 31 Zozogong - Thelakung La - Trakstago
Départ pour le Thelakung La. Du pass, on peut voir
la belle vallée de Rupshu car il se propage bien au-delà. Descente sur un
chemin facile pour arriver dans une gorge qu’il faudra franchir avant d'arriver à Trakstago.
Jour 32 Trakstago - Numa - Yele More -
Le
trek continue de traverser la rivière à plusieurs reprises. On abordera une nouvelle gorge étroite qu'on évitera par un sentier sur le côté gauche.
Pas d'autre réelle difficulté en cette fin de trajet. Bientôt on arrivera sur les rives du Sumkhar Chu.
Ce sera la ligne droite pour retrouver la route de Manali / Leh.
Jour 33 Yele More - Pang
Une
promenade facile sur un lit de la rivière. On passera à travers une large
gorge où le vent a sculpté les parois. Beau tableau pour terminer cette partie de circuit.
Je me retrouverai sur la route Manali / Leh. Il me faudra maintenant trouver un véhicule pour rentrer à Leh. Je ne serai pas trop difficile sur le mode de transport, un bus, ou un taxi collectif, même un camion me ferait largement l"affaire.
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