samedi 29 mai 2010

Spiti III

29 mai

Kungry / Sagnam

Vers 3h du matin, je me réveille et je constate que de gros flocons tombent de l'autre côté de la fenêtre. Je me lève, j'ouvre la porte et c'est la stupéfaction. Il y a au moins déjà 10 cm de neige sur le sol et ça tombe toujours autant.
Je vais me recoucher en me demandant si nous pourrons arriver à temps à Manali ?! Nous n'en sommes pourtant qu'à 187 km avec un col, le Kunzum qui culmine à 4335 m, et la question n'est toujours pas résolue !
Je me rendors en me disant que demain est un autre jour et que l'on verra bien.


Le lever comme d'habitude au monastère est à 4h45. Mais au lieu de commencer la journée à vaquer à leurs occupations de tous les jours, les nonnes doivent d'abord déneiger les toits plats des bâtiments afin que l'eau ne s'infiltre pas dans le pisé. Ce qui l'endommagerait à jamais.
Le travail terminé, la journée peut commencer mais il faut se dépêcher puisque les nonnes retournent au puja de 7h et que nous avons pris du retard à cause du déneigement. 
Je profite pour faire des photos inédites.





Nous fermons nos sacs à la hâte et saluons toute la petite congrégation de nonnes qui nous a hébergé ainsi que la mère supérieure. Elle nous dit qu'elle n'est pas bien et qu'elle a mal à la gorge. Nous profitons de l'occasion pour faire un geste en lui donnant des médicaments. Ainsi tout le monde est content, puiqu'elle avait refuser tout dédommagement pour notre hébergement.

Nous reprenons la route dans la neige. Elle est telle qu'il nous est impossible de prendre le raccourci dans la montagne et nous sommes obligés de suivre la route qui va vers 
Mud.
La marche n'est pas trop difficile et nous y allons gaîment





Une heure de marche et un 4x4 arrive à notre hauteur. Nous demandons au chauffeur s'il va à Mud ? Il répond qu'il ne va que jusqu'à Sagnam.
Ce sera déjà ça de fait et nous montons dans le véhicule.



Arrivés sur place, nous constatons que l'endroit a du charme et décidons d'y passer une partie de la journée avant de continuer sur Mud.
Dans la région, les villages sont typiquement tibétains et sur les maisons flottent de nombreux drapeaux à prières.
Nous poursuivons la balade jusqu'au village voisin. Pour y arriver, il faut emprunter un pont branlant afin de passer la rivière du Pin. 
Impossible de continuer car la neige fond sous le soleil et "la campagne" est détrempée.
Forcés de retourner au premier village, nous en profitons pour manger un thuktal, une sorte de noodles soupe à la tibétaine. Trés bon.








Revigorés par le thuktal, nous continuons à pied jusqu'à Mud, il n'y a plus que 13 km. Tout au tour de nous, ce n'est que sommets, si bien que l'eau dévale en cascade de toutes parts. La piste devient de plus en plus étroite à cause de petits éboulements qui se sont produits. Je suis de plus en plus sceptique de savoir si nous allons avoir la possibilité de rejoindre le village de Mud.






La question ne se pose pas très longtemps. Après 6 km, nous sommes devant un gros éboulement. Il serait possible de continuer mais je ne prends pas le risque et décide de rebrousser chemin et nous retournons à Sagnam pour y passer la nuit.
C'est alors que le bus qui va au village de Mud arrive. A bord se trouve tous ceux qui viennent du monastère pour écouter le grand lama et comme ils veulent rentrer chez eux, ils commencent à déblayer la route.

Non, pour nous c'est bien le retour, je ne veux pas rester bloqué à Mud si la situation s'aggrave et nous faisons demi tour sans regret.
Arrivés à Sagnam, nous sommes sur les genoux. En tout, nous avons fait pas loin de 18 km à pied. Heureux de la belle journée, nous nous endormons comme des loirs.

30 mai

Sagnam / Kaza

Lever difficile, nous serions bien restés au lit mais nous voulons rentrer à Kaza. Alors pas d'autre solution que de se lever tôt pour avoir le bus de hier, qui doit normalement venir de Mud. Ici tout est possible !!!!
En effet à 7h30, nous voyons le bus arriver. Il est déjà plein car tout le monde retourne au monastère de Kungri. Nous poussons pour entrer dans le bus, alors que d'autres choisissent de monter sur la galerie. Comme toujours, tout le monde trouve sa place et le bus se met en branle.



Lorsque nous quitterons Kungri, il ne restera, dans le bus, que 5 passagers qui continueront leur route au lieu d'aller écouter le lama.
Arrivés à Kaza, nous constatons que tous les magasins sont fermés. Nous avions oubliés que nous étions dimanche. Bien, très bien alors nous faisons de même et allons directement à la guesthouse pour nous reposer. 

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