Tabo / Kaza
Julley à vous tous,
Le monastère de Tabo n'est vraiment pas comme les autres. Nous constatons que l'ensemble est en pisé et que les bâtiments (temples) ne sont pas très hauts, en tout cas beaucoup moins hauts que les monastères que nous avons eu l'habitude de voir.
N'oublions quand même pas que ces constructions datent de 996 et qu'à cette époque, elles ne montaient sûrement pas plus haut.
Par contre ce qui frappe les visiteurs, c'est la beauté de l'ensemble, qui n'est en rien comparable à l'architecture de la région.
Ici, on a la nette impression d'avoir été transporté en plein désert malien avec ses maisons en pisé aux angles trés arrondis.
Le pisé est d'un brun très clair, ce qui rajoutte encore un peu plus à ce petit côté exotique.
Enfin, quoi qu'il en soit, ce n'est qu'une analyse d'un non initié sur la question, mais c'est en tout cas, l'effet que j'en ai ressenti.
Ca c'est pour l'effet extérieur. En ce qui concerne la partie intérieure, je peux vous affirmer que c'est un des plus beau monastère que j'ai vu jusqu'ici. Ses fresques, ses statues, ses draperies en font un ensemble particulièrement réussi.
Nous terminons ici la visite de Tabo, pour nous diriger vers la vallée du Pin, mais nous sommes obligés de transiter par Kaza où nous passerons la nuit.
Nous terminons ici la visite de Tabo, pour nous diriger vers la vallée du Pin, mais nous sommes obligés de transiter par Kaza où nous passerons la nuit.
27 mai
Kaza / Kungry
Comme nous l'avions dit hier, nous sommes arrivés à Kaza qui est la capitale du Spiti. N'allez pas imaginer, parce que c'est la capitale, qu'il y a des feux multicolores et le confort d'une grande ville. Non c'est juste qu'il y a plus de monde que dans les autres villages, que la rue principale est bordée de quelques commerces en tous genres et qu'il y a un peu plus de voitures.
Pour
le reste, les problèmes sont les mêmes que partout ailleurs dans la
vallée. Il n'y a pas d'eau courante, il faut aller la chercher à la
réserve (!) et j'aime autant vous dire qu'il faut une sacrée dose
de courage pour se faire un brin de toilette. Nous n'avons pas le
choix, à chaque étape, nous sommes gris de poussière.
Côté
avantageux, il y a internet. Ce qui nous a donné l'occasion de
mettre notre blog à jour.
Tout propre, nous nous sommes dirigés vers le monastère de
Kaza. Ce monastère date de 2009. En chemin, nous croisons une
procession de moines descendant du monastère.
La procession est assez longue car ils emportent avec eux les 103 mantras de Bouddha. En tête du cortège, il y a 2 moines qui soufflent chacun dans une grande trompe de 3 mètres de long, soutenues par plusieurs moines. Pour l'image, vous pouvez vous reporter dans l'album de "Tintin au Tibet" et vous aurez exactement la scène devant vous, sauf qu'ici, il n'y avait pas de capitaine Haddock pour tester les trompes.
La procession est assez longue car ils emportent avec eux les 103 mantras de Bouddha. En tête du cortège, il y a 2 moines qui soufflent chacun dans une grande trompe de 3 mètres de long, soutenues par plusieurs moines. Pour l'image, vous pouvez vous reporter dans l'album de "Tintin au Tibet" et vous aurez exactement la scène devant vous, sauf qu'ici, il n'y avait pas de capitaine Haddock pour tester les trompes.
Au monastère, rien de bien particulier, sauf que, comme il est tout neuf, il manque de la patine pour avoir le charme du lieu. Mais par contre, ce que nous avons beaucoup apprécié, c'est le mandala qui a été fait pour la cérémonie d'ouverture du monastère. Ce mandala est de toute beauté, avec ses dégradés parfaits de couleurs. Cela démontre l'ampleur du travail des moines pour arriver à un résultat pareil.
Après le monastère bouddhiste, nous visitons le temple hindouiste qui le surplombe. De là-haut, nous avons une belle vue sur la vallée.
Visites terminées, il est temps de prendre le bus pour Kungry.
De ce fait, des centaines de moines venus de toute la région, ont envahi les lieux et il est extrêmement difficilie de trouver une chambre libre. Un moine, voyant notre embarras, nous fit patienter et vint avec la solution d'aller dormir au monastère des nonnes. Ouf, nous étions sauvés.
28 mai
Kungri
Evidemment un monastère, même de nonnes, ce n'est pas le Club Med et nous devons nous plier au rythme de la vie monacale.
A
4h45, nous nous levons car à 5h du mat, les premières nonnes
viennent dans la cuisine. En fait, chaque nonne a sa tâche. L'une
prépare l'eau chaude, l'autre les repas, la 3ème fait la lessive,
... toute une organisation. Normalement, il y a 30 nonnes, mais avec
la fête, certaines sont parties aider à la cuisine du monastère.
Nous
partageons le thé au lait et la tsampa.
A 6h30, nous quittons la nonnerie car il faut être au grand monastère à 7h. Le grand lama, Zansa Kenze commence ses prières. Lorsque nous arrivons, Il y a foule dans la salle et nous nous installons sur un tapis juste à côté de la sortie. Mais un moine vient nous chercher pour nous installer plus en avant.
A 6h30, nous quittons la nonnerie car il faut être au grand monastère à 7h. Le grand lama, Zansa Kenze commence ses prières. Lorsque nous arrivons, Il y a foule dans la salle et nous nous installons sur un tapis juste à côté de la sortie. Mais un moine vient nous chercher pour nous installer plus en avant.
Pendant une heure, tous les moines entonnent des mantras, puis on reçoit un pain, du thé pour ceux qui ont un gobelet, des biscuits et des bonbons. Après d'autres moines passent pour la distribution de riz non cuit, qu'il faut jeter en l'air càd sur la tête de la personne devant soi.
Pendant l'heure suivante, le grand lama poursuit la lecture en psalmodiant des mantras. Beaucoup de moines chuchotent entre eux ou somnolent, nous aussi !
Enfin, le grand lama termine sa litanie. Tous les moines sortent et c'est la cohue pour retrouver ses chaussures. Imaginez la scène. Elles sont toutes sur un seul tas et on était +/- 900 dans le temple !!
A l'extérieur du temple, il y a autant de monde sur l'esplanade qu'à l'intérieur. C'est incroyable, à croire que tous les gens de la région sont ici.
Le temps semble se remettre peu à peu. Nous décidons de partir en balade au lieu de poursuivre l'enseignement du grand lama qui est une sorte de séminaire en tibétain auquel nous ne comprenons rien. Nous séchons donc les cours.
La nonnerie est fermée, nous prenons la piste de Kaza. Le ciel est changeant et la piste est boueuse. En chemin, nous nous arrêtons dans un petit resto pour manger un plat de momos, avant de retourner jusqu'au gompa.
La journée au monastère se termine pour tout le monde et nous reprenons avec les nonnes le chemin de la nonnerie. Vers 17h30, celles-ci font du feu dans le vieux poêle avec des flattes de yak séchées afin d'avoir un peu de chaleur et préparer le repas du soir. Comme menu, ce sera riz + légumes + tomate. Cela remplit une nonne, mais pas mon homme (dixit Pascale).
Au
repas, la nonne supérieure nous interroge sur notre destination de
demain. Nous lui expliquons que nous avons l'intention de poursuivre
notre voyage dans la Pin Valley tout en n'oubliant pas de la
remercier très sincèrement pour son hospitalité, car sans son
accord, nous n'aurions pas su où loger.
Vers
21h, tout le monde va se coucher, nous avec des images, elles avec
des paroles plein la tête.
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