lundi 13 janvier 2014

Suite et fin de la préparation Ladakh 2014

Trek Pangchen - Zara - Tso Kar - lac Tsomo Riri & Mahe - Nyamo





La dernière partie de ce trek, me réservera encore bien des surprises, avec la découverte des hauts plateaux des régions du Rupshu & du Korzok, et en point d'orgue, la vue imprenable sur le Tsomo Riri dans la descente du col Yalung Nyau La qui culmine à 5430 mètres.

Info de Jean-Louis : Si tu as le temps, il te faut prendre deux permis avant de partir de Leh pour avoir deux fois 7 jours, en donnant les dates convenables : un permis pour Korzok et un autre pour Nyoma et Mud. Ça correspond à deux zones différentes, donc il n'y a pas de problème, je l'ai déjà fait. Le "check-postier" a quand même fait une drôle de tête quand je lui ai donné le permis de sortie de la zone "Nyoma" puis je lui ai donné le permis pour Korzok. Attention donc !
Aussi non,  il n'y a aucun contrôle de permis sur le trek.
Pour le retour, il y a toujours le check-post à Mahe Bridge, mais il y a maintenant un autre à Upshi.
Jour 39 Pongunagu - Tsokar - Nuruchang 4h

Du camp au pied du lhato contourner l’enclos grillagé par la droite. Rejoindre la piste sableuse puis passer devant le camping « officiel ». Poursuivre de façon monotone sur la piste sableuse à distance des marécages. Ce n’est que lorsque j’arriverai à l’extrémité Est du lac du Tsokar (1h, 4545m) que l’intérêt grandira puisque je pourrai descendre longer l’étendue d’eau en suivant la rive recouverte d’une croûte de sel. Possibilité aussi d’admirer le ballet de quelques volatiles qui ont élu domicile sur les banquettes herbeuses pour y nicher et profiter de l’écosystème spécifique de cette cuvette saline. Tout autour, ce ne sont que chaînes de montagnes érodées qui composent un panorama assez exceptionnel.

Le lac du Tsokar

Rejoindre la piste un peu plus loin pour atteindre un chorten (45mn, 4555m). En montant un peu au-dessus du chorten et que l’on domine davantage le lac, c’est un spectacle permanent d’ombres et de lumières qui façonnent l’espace. Fascinant ! Poursuivre sur la piste pour traverser un « village » et atteindre un mur de manis possédant de beaux spécimens de pierres gravées (15mn, 4560m). Quelques mètres après, traverser le « village » de Riyul et au croisement de pistes, il faut prendre vers la droite pour remonter sur une piste une plaine sableuse à l’herbe rase jusqu’à l’austère village du bout du Monde de Nuruchang (1h10, 4660m). Au-delà de la dernière maison poursuivre vers le fond de la vallée et rejoindre le bord de la rivière qu’il faut suivre quelques temps. Au niveau d’un enclos à bestiaux bâti sur la droite à flanc de moraine, traverser à gué la rivière (belle perspective du fond de la vallée avec ses montagnes enneigées) pour poser la tente rive droite sur le gazon.

Terme de la journée (30mn, 4720m, eau dans la rivière).

Nuit sous tente.

Jour 40 Nuruchang – Rajun Karu 2h45

Deux possibilités d’itinéraires pour rejoindre le plateau de Rajun Karu

- soit après le camp, passage à droite par le large col sans nom que l’on avait en point de mire lors de la montée vers Nuruchang.

- soit un peu plus à gauche le col du Horlam Kongka que l’on atteint en franchissant un petit collet pierreux depuis la base du précédent, ou alors la remontée de la vallée de la Spanglung.

C’est ce chemin que je prendrai. Marcher sur des banquettes herbeuses en rive droite avant que celles-ci ne laissent place à un lit de galets. Atteindre un ancien campement nomade (45mn, 4800m) duquel il faut partir un peu dans la pente sur une trace pour contourner un écart de la rivière. Puis revenir très vite dans le lit de la rivière pour longer la base d’une falaise ruiniforme peu amène (20mn, 4820m) au pied de laquelle on trouve de nombreuses têtes d’urial, le mouflon du Ladakh.
Le parcours le long de la rivière est très agréable car après le virage sur la gauche opéré par la gorge, il se poursuit à nouveau sur des banquettes d’herbe rase épargnant chevilles et genoux du randonneur.

Distinguer à l’avant l’amorce d’un plateau gazonné, la rivière se rétrécit au niveau d’une tourbière.  Il faut franchir d’un saut le torrent et marcher sur la rive gauche. Longer la base d’une moraine détritique (40mn, 4840m). Le chemin court à mi-hauteur sur le rebord droit du plateau désertique et c’est l’occasion de rencontrer les premiers troupeaux des nomades (prendre garde aux chiens lors du croisement d’un des troupeaux).
Se diriger par un faux-plat montant vers l’extrémité de la vallée au pied du col qui s’ouvre entre les deux « collines » d’en face. L’espace devient quasiment sans fin avec en toile de fond des montagnes bombées qui tutoient les 6000m et qui ferment l’espace. Elles semblent être un mur, mais au-delà de leurs passages altiers, elles cachent de nouveau un nouvel espace infini.

Descendre vers le plateau rocailleux au milieu duquel les "résidences" d’été des nomades sont souvent installées.

Campement de nomades à Rajun Karu.

Chacun vaque à ses occupations. Possibilité ainsi assister à de nombreuses scènes de la rude vie de ces habitants des grands plateaux, qui trait les dimos et les brebis, qui fait le fromage, qui lave le pelage des chèvres pashmina, etc.
Les enfants curieux de l’autre, surtout s’il vient d’ailleurs, ne manquent jamais une occasion de rencontrer l’étranger. Ils ne quémandent rien, juste le bonheur du partage d’un instant, un sourire complice. Après le campement des nomades, se diriger vers la rive droite de la vallée et s’établir pour la nuit un peu à l’écart sur des espaces gazonnés au bord de la rivière (1h, 4950m).
La nuit sera sans aucun doute assez froide sous la tente.

Jour 41 Rajun Karu - Kyamuyuri La - Kostse La – Sherma 4h30

Traverser la grande plaine sur laquelle sont implantées les tentes des familles de nomades pour aller chercher le chemin qui démarre sur la droite du thalweg. Commencer par une montée assez douce jusqu’à croiser le lit du petit torrent et passer rive gauche où la pente se redresse pour rejoindre une prairie d’altitude à l’aplomb du col. Contourner par sa gauche et par une trace à flanc dans des éboulis de schiste qui débouche au Kyamuyuri La (1h45, 5430m).

En prenant de la hauteur, belle vue étendue sur le paysage traversé ces derniers jours et plus particulièrement sur la cuvette du lac de Tsokar dont les eaux resplendissent sous les rayons du soleil matinal. Descente dans un large vallon verdoyant. Sur la droite se dévoilent quelques pics encapuchonnés de neige. Ils font partie de la Korzok Range que le passage altier du Gyama La (à plus de 5800m…) permet de traverser pour aller vers le nord.

Dans la descente du Kyamuyuri La.

Dans la vallée fluviale de la Gyamsharma au milieu de laquelle broutent de nombreux troupeaux de moutons et de chèvres sans oublier ça et là quelques yacks placides. Il faut rejoindre les tentes de nomades au pied du Kostse La au lieu-dit Gyama Barma (1h15, 5200m).

Le deuxième col de la journée s’inscrit à la droite d’une crête assez rectiligne qui précède la montagne noire plaquée d’un grand névé. Dès le départ, le chemin propose une pente soutenue qui ne faiblira pas jusqu’au cairn sommital. Le  Kostse La a tout d’un grand, mais seulement 200m de grimpette assez exténuants (55mn, 5380m).
Pour terminer la journée, petite descente tranquille avec à l’horizon quelques nouveaux pics appartenant à la Korzok Range jusqu’à un petit torrent auprès duquel il u a la possibilité de mettre la tente sur des banquettes herbeuses. C’est Sherma (25mn, 5150m, eau dans le torrent).

Jour 42 Sherma - Yalung Nyau La – Korzok 4h30

Du camp de Sherma au bord du torrent suivre le chemin qui contourne le mamelon pour passer au-dessus des campements de nomades et rejoindre le lit de la Kyagar Nugma, large rivière qui prend ses aises entre bancs de galets et tourbières. Arriver à Gyama et il va falloir passer à gué de l’autre côté pour s’engager dans le thalweg qui s’ouvre en face en direction du sud-est. Suivre un chemin bien tracé en rive droite qui présente une pente modérée jusqu’au passage d’un petit ressaut morainique. Traverser de grandes étendues herbeuses à mi-hauteur de la rivière. Finis les pâturages, voici une gorge un peu plus minérale (1h45, 5360m) sans que la pente s’accentue. Longer le lit de galets. Après quelques méandres et un ou deux changements de rive, voici un large plateau d’altitude (25mn, 5400m) bordé sur sa droite de nouveaux pics enneigés appartenant à la Korzok Range.

Arrivée sur le plateau du Yalung Nyau La

Paysage assez surprenant alors que l’on s’attendrait plutôt à devoir être confronté à un col minéral de la plus stricte obédience ladakhie. Eh bien non, il y a bien un col et il correspond à la bordure sud du plateau. Rejoindre en quelques minutes en suivant une trace à flanc qui part sur la gauche. Voici donc le Yalung Nyau La (10mn, 5440m) marqué d’un simple cairn et les sempiternels drapeaux flottant au vent.

Notable apparition furtive d’une partie du lac Tsomoriri pour l’instant entre deux falaises d’éboulis. S’engager dans la descente. Celle-ci commence par une petite combe herbeuse suivie d’un défilé rocheux très sommaire qui se poursuit par un parcours sur des moraines sableuses. Comme supposé, le panorama sur le bassin du lac Tsomoriri s’agrandit. Un très grand spectacle. Descendre plusieurs verrous morainiques de cette ancienne vallée glaciaire en suivant un chemin sableux qui zigzague au mieux de la pente. A partir de 5100m, la quasi-totalité du lac se dévoile attestant de sa forme allongée et de ses imposantes proportions. Continuer à descendre quelques bosses morainiques avant de suivre le fil d’une moraine centrale qui va conduire à l’entrée d’une cuvette sableuse qui s’est creusée au pied des Mentok I et II, les pics les plus méridionaux de la Korzok Range.
Descente vers Korzok.

Traverser ce « reg » dans toute sa largeur pour atteindre une portion de verdure (1h35, 4675m), puis continuer après un chorten posé en rive droite de la Korzong chu au pied du village des nomades. Atteindre l’extrémité sud de la cuvette pour s’engager en rive gauche le long de la rivière dans un défilé rocheux de toute beauté au milieu duquel paissent de nombreux bovins (10mn, 4670m).
Suivre un chemin aménagé qui rejoint un pont en béton à l’entrée du village de Korzok encore invisible, caché qu’il est par une épaule rocheuse. Un peu plus bas, c’est l’entrée du village (25mn, 4620m.

Nuit sous tente parachute avec un bon repas.

Korzok, ce n’est sûrement pas le plus beau village, mais l’intérêt est sa vue panoramique sur la cuvette du lac du Tsomoriri et les chaînes de montagnes enneigées qui le bordent à l’est (Chamser Kangri et Lungser Kangri, tous deux dépassant les 6600m.

 Jour 43 Korzok – Kyandam (4500 m) 5/6 H


 Le Tsomo Riri fait 19 kilomètres de long pour 3 kilomètres de large.

Le long du lac Tsomoriri.

Le lac se joue du ballet des nuages proposant une alternance de teintes turquoise, bleu pétrole ou indigo. Elles tranchent sur les rouges et ocres des montagnes de la rive opposée. C’est enchanteur ! C’est d’ailleurs ce qui permet de ne pas trouver le temps long sur des longues portions de ligne droite… Enfin, au niveau d’une petite plage (1h45, 4550m), le sentier propose une petite grimpette au milieu de blocs de granit rose pour contourner une calanque rocheuse. On retrouve les étendues sableuses un moment avant de s’engager sur une « Plaine des Sables ». Se rapprocher de l’extrémité du lac où le paysage minéral se teinte progressivement de vert. On passe une bosse et voici le delta de la Phirse chu (2h, 4550m) où quelques animaux paissent sur la tourbière proposant une herbe riche et tendre.

C’est une journée de marche assez longue sur la rive ouest du lac Tsomo Riri. Il me faudra une grosse journée, si pas plus pour aller jusqu'au campement de Kyandam. Dénivelé quasi nul.

 Jour 44 Kyandam- la Vallée du Phirse Chu

Selon mes renseignements, il se peut que les nomades descendent des alpages par la vallée du Phirse Chu. J'ai donc l'intention d'aller à leur rencontre et de faire le bout de chemin avec eux.

Jour 45 & 46 Kyandam – Dungri - Chagarchan La – Retour à Korzok

Après Dungri, je n'irai pas jusqu'au deux petits lacs, mais je quitterai quand même les bords du lac pour me dirigerai vers le col du Norbu La (4970 m) et redescendre dans les vallées et remonter vers le col Chagarchan La (5290 m) avant de redescendre vers le lac pour suivre la berge vers le nord. Au bout du lac, continuer la piste tout droit jusqu'au pont.

Le lac Tsomoriri est l'un des lacs les plus hauts du monde. Il se situe dans le Sanctuaire de Chanthang "Changthang Cold Desert Sanctuary".

La région abrite le grand bharal (Pseudois nayaur), le mouflon du Tibet (Ovis ammon hodgsoni), le kiang (Equus kiang), le loup de Mongolie (Canis lupus chanko), le lynx (Lynx isabellina) et le léopard des neiges (Uncia uncia).

Une tribu de nomades vivant sous tente, les Changpas, habitent et font paître leur bétail dans des pâturages autour du lac. Les Changpas tirent leurs moyens de subsistance de l'élevage et produisent le pashmina, la laine mondialement connue utilisée comme matière première dans la confection des étoles en pashmina (cachemire).

S'il est possible de faire le tour du lac je me lancerai peut être dans cette aventure. Mais selon Jean Louis, l'armée interdit aujourd'hui le passage.
Aussi non, le programme serait : Etape courte, mais étape humide car je devrai traverser le déversoir, au sud du lac. Terrain Marécageux … Nuit sous tentes du côté de Dungri (4500m). Je m’éloigne des rives du lac, pour le col Chagarchan La (5290m). Redescente vers le lac  par Umlungle et Lungser au bord du lac. Après il n’y aura qu’à suivre les bords du lac pour rejoindre la piste qui va à Mahe. A voir sur place. 

Jour 47 Korzok 

Préparation de mon départ pour Mahe. A pied ou en bus, selon la date. Bus les 11, 21 et 31 ou 1er.

Jour 48 Korzok - Mahe

Bus jusqu'à Mahe Bridge. Départ 6h30.
Visites dans la zone de Nyoma.
Avec un permis de 7 jours, j'ai le temps de faire toutes les visites prévues au programme.
Comme la région est au plus près du Tibet, je ne pourrai pas aller plus loin que Nyoma et Mud.

Les conseils de Jean-Louis : 

Les monastères à voir sont :

- celui de Mahe, branche Karma Kargyud, qui doit avoir un festival en même temps que celui qu'on a vu en 2012 à Choglamsar (à confirmer). Le Lhakhang des Tara est récent et moins intéressant que l’autre avec un Lhakhang plus ancien. Il n'y a que deux temples à visiter.

- A Nyoma, il faut trouver la personne qui a la clé. Il y a un temple à chaque extrémité de l'arête rocheuse où il y a encore de belles ruines de l'ancienne forteresse.

- A Mud, Il y a aussi deux temples : un nouveau qui se voit bien et un ancien caché derrière. L'ancien est plus beau.

- Au-dessus de Mahe, il y a la grande nonnerie de Kortsa Chomo Ling. De là, possibilité de faire un dernier trek jusqu’au lac Yaye Tso et rencontrer les transhumants qui sont là en été. Retour sur le chemin qui fait le tour du lac et qui redescend vers la route après le pont de Mahe.

La route de Nyoma passe sous le monastère de Mahe et les quelques très pauvres masures clairsemées du hameau. Ce monastère est l'un des deux Gonpa du Ladakh de l'école Karma Kargyud appelé aussi "bonnets noirs". Vivent ici 12 moines venus du Tibet. L'autre monastère de l'école Karma Kargyud se trouve à Choklamsar.

Outre les cellules et les dépendances qui entourent la grande cour intérieure, le Gonpa contient 2 temples : un Lhakhang récent dédié aux 21 Tara vertes exposées derrière une vitrine, et un Dukahng Gonkhang, plus ancien et plus intéressant : au centre du grand Duhang trône un imposant Karmapa au pied duquel est posé un grand portrait de l'actuel Karmapa. Derrière le trône, une alcôve contient 3 grandes niches occupées par des statues et un chorten. De part et  d'autre de l'entrée de l'alcôve, on a 2 très belles peintures grandeur nature de 2 mahasiddhas âgés et barbus mais plein d'énergie : Tilopa et Naropa (à confirmer). Sur la droite, une porte donne accès à un petit Gonkhang abritant 3 grandes statues des 3 divinités terribles, protectrices du Dharma, les Gonbos. Au centre, Mahakala tient le couperet magique dans la main droite et une calotte crânienne dans la main gauche. Les murs sont entièrement noirs et couverts d'esquisses en traits jaunes.

Nyoma

Quitter les gorges de l'Indus entre Mahe et Nyoma. Le paysage est ici absolument plat. Au loin vers le nord et vers le sud, on aperçoit les crêtes des chaînes de montagne, mais tout autour, il y a quelques bosses rocheuses clairsemées qui émergent du sable.
Depuis 2010, Nyoma n'est plus interdit aux étrangers. La ville est à 20 km de Mahe et à 23 de la line effective de contrôle (Line of Actual Control) avec le Tibet. A l'écart de la ville et nettement séparé, un camp de réfugiés tibétains. Ils survivent surtout de l'élevage.
Visites : Sur l'une de ces bosses rocheuses, au nord du village, on peut voir les restes d'une fortification dont les tours rondes, ou plutôt ce qu'il en reste, rappellent nos châteaux moyenâgeux. Comme partout au Ladakh, la seule chose intacte et entretenue au milieu des ruines, c'est le Gonpa de la lignée Drukpa Karyudpa, rattaché à Stakna, et administré par un Tulku, un lama réincarné, le 9ème Drukpa Choegon Rinpoché.

Le long de l'arête, on peut visiter 3 temples. Le plus grand, à droite, vers l'est, à 4 lokapakas extérieurs récents et rutilants. A l'intérieur, les fresques sont très abîmées par les fumées d'huile et les infiltrations d'eau. Les murs sont couverts de petits Bouddhas Sakyamuni qui rappellent Alchi, et de statues dont Mahakala Chakdor, Guru Rimpoche et les Gonbos couverts de kataks.

Près de là, se trouve un temple étrange, tout petit et très noir : le Lhamo Temple, qui abrite plusieurs boucliers circulaires posés sur le sol contre les murs sur lesquels on devine des personnages aux coiffes rouges.

Le troisième temple est à l'autre bout de l'arête. il semble peu fréquenté. Trois murs sont peints de personnages de taille moyenne, et le 4ème s'ouvre sur une petite salle qui abrite Avalokitésvara à 1000 bras.
Accès : Des bus publics ou privés desservent Nyoma tous les jours sauf le dimanche depuis Leh, à 182 km. Départ à 8h et arrivée à 17h. Lundi et jeudi, le bus reste à Nyoma et passe la nuit sur la place du village. Mardi, mercredi, vendredi et samedi, le bus continue jusqu'à Kuyul, Mud, Tsarga et Hanle respectivement. Ces jours-là, il faut marcher 1,5 km jusqu'au village et autant au retour jusqu'à la route pour le prendre.

Mud

Hameau à 8 km de Nyoma. Même cadre, même paysage, une seule longue arête rocheuse les sépare. Une douzaine de maisons dispersées parmi les champs d'orge et au-dessus à une centaine de mètres, 2 Gonpa qui abritent 25 moines de l'école Drukpa Kargyud, rattachés au Gonpa de Stakna. Dans les 2 Gonpas, on retrouve les statues de fondateur bouthanais de la lignée : Druk Nawang Namgyal. Le premier Gonpa a été construit en 1610 par le lama Mugzin. il a donné son nom au Gonpa : Mug Gonpa et à la ville où Mug s'est transformé en Mud au fil du temps.

Visites : le vieux Gonpa de 1610 abrite des fresques splendides entièrement réalisées avec des poudres de pierres colorées. Les 4 lokapalas sont à l'intérieur de part et d'autre de la porte. Sur les murs à gauche, on voit Bouddha Sakyamuni et ses 2 disciples entourés des 16 arhats. Au fond, de gauche à droite, on a une peinture de Padmasambhava, une statue de Padmasambhaya, une de Druk Nawang Namgyal, une de Bouddha Sakyanmuni, et une belle composition peinte de Chuchikjal à 11 têtes au centre d'un cercle. Sur le mur à droite, Palden Lhamo à cheval tuant une femme, Druk Nawang Namgyal entouré de 2 disciples, et Chakdor Mahakala, parmi d'autres personnages.

Le nouveau Gonpa a des peintures brillantes et rutilantes. Face à l'entrée, il abrite 3 statues de Padmasambhava, Bouddha Sakyamuni et ses 2 disciples et un grand maître Drukpa : Kunchen Padma KArpo.

Plus loin, Lama, Rongo et la nonnerie Samdup Choling, ainsi que Hanle et encore la nonnerie de Tashi Choling, ne sont pas encore ouverts aux étrangers.

Accès : un bus public (depuis Leh), le mercredi retour le lendemain 8h.

Retour vers Mahe

Kortsa nonnery et le Yaye Tso

Pour aller à Kortsa, on quitte la route de Nyoma à Mahe, pour prendre une petite route de montagne peu fréquentée qui mène à Chushul en 77 km.
Kortsa nonnery, Gakhel Otsal Chosling, isolée en pleine montagne, est à 9 km de Mahe par la route et 7 km à pied. Près de 200 nonnes de l'école Drukpa Kargyud vivent ici. La nonnerie est parrainée par une association anglaise qui l'a dotée d'eau chaude solaire, de serres pour les légumes, de panneaux transparents sur le toit des cellules pour profiter de la chaleur du soleil, et d'une pompe à eau électrique solaire. Il y a l'éclairage grâce aux panneaux solaires  distribués par le gouvernement indien.
Le Yaye Tso est visible depuis le col de Yaye La, à moins d'une heure de marche. En fin d'après-midi, on assistera aux fabuleux spectacles du retour de plus de 5000 chèvres puis de centaines de dimos avec leur petit. Pendant l'été, une partie des habitants de Chumathang et de Mahe, s'installe ici dans de rudimentaires maisons de pierre avec leurs chèvres, et environ 400 femelles dimos ayant un petit. Les autres et les yaks mâles sont plus hauts dans la montagne. En dormant sur place, sous la tente ou à la belle étoile ou hébergé, on assistera le matin entre 7h et 9h à la traite des chèvres et des dimos. La plus spectaculaire est celle des chèvres : elles sont alignées face à face et leurs cornes sont entrecroisées de sorte qu'elles ne peuvent plus avancer ni reculer et que les femmes et les filles peuvent les traire en toute tranquillité. Il faut ensuite décroiser une à une toutes les paires de cornes. C'est la méthode utilisée par les nomades des plateaux.

Retour par le chemin qui fait le tour du lac et qui redescend vers la route peu après le pont de Mahe.

Le programme terminé, il sera grand temps de prendre la direction de Leh si je veux éviter les problèmes de dépassement de permis.

Sur la route, je ferai un crochet dans la vallée de la Chemre Chu afin de me reposer quelques jours au monastère de Chemre.
Je planterai ma tente sur le terrain qui dépend du monastère (il suffit de demander la permission)

1 commentaire:

  1. Maintenant, tu veux aller jusqu'aux limites de l'univers ... himalayen.
    Fais nous ça très bien.

    Jean Louis

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