Partie du 7 au 14 / 09
Après cette belle journée passée au monastère de Phuktal, nous reprenons nos journées de marche qui devraient se terminer dans la vallée de Padum.
Si depuis notre départ, nous étions en terre connue, nous pouvons dire que maintenant nous nous retrouvons en terre inconnue. En effet, c'est la première fois que nous allons continuer le chemin vers Shade. L'année passée, quand nous avons été à Phuktal, nous sommes rentrés à Padum en faisant tout simplement demi tour.
Pour Jean Louis, qui nous accompagne pour cette partie de trek, c'est une nouvelle tentative après quatre essais infructueux, qui l'ont chaque fois obligé à faire demi-tour bien avant le village de Shade pour cause de trop d'eau d'une cascade. Comme nous, il espère que cette fois sera la bonne et que nous pourrons réaliser notre objectif, celui de rejoindre par le Tongde La, la plaine de Padum.
Le chemin jusque Shade est long et si nous voulons y arriver avant la nuit, nous sommes obligés de démarrer au plus vite. Hé oui, les petites journées de trois heures de marche sont belles et bien finies !!!!
Le moral n'est pas pour cela à la baisse et nous continuons notre avancée vers les gorges de la rivière Shingri. Pour le moment, nous sommes toujours le long de la Tsarap qui nous accompagne depuis le départ de Padum, mais ce n'est plus pour longtemps.
En effet, peu de temps après, nous voyons les eaux bleues de la Shingri qui se déversent dans les eaux grises de la Tsarap. Ce changement de couleur nous réconforte, cela veut dire que ses eaux sont au plus bas et que notre progression dans les prochains jours devrait se faire sans grand mal.
Toujours des arrêts fréquents pour immortaliser d'une photo notre passage. Les couleurs de la roche sont devenues plus ocres et avec le bleu de la rivière, cela donne un charme bien particulier et très agréable pour les yeux.
Toujours des arrêts fréquents pour immortaliser d'une photo notre passage. Les couleurs de la roche sont devenues plus ocres et avec le bleu de la rivière, cela donne un charme bien particulier et très agréable pour les yeux.
Arrivés à la hauteur de la petite cascade qui vient du lac en hauteur, le Tso Tok Phou, le soleil commence à se coucher. Cela nous force à trouver un abri pour la nuit au plus vite. Nous trouvons une grotte qui fait très bien notre affaire et nous permet de nous reposer après ces dix heures de marche. Nous installons aussitôt notre campement de fortune et allumons un feu qui nous tiendra chaud pendant le repas.
Au menu de celui-ci, saucisson et chapatis avec comme dessert des fruits secs.
La soirée est belle sous les étoiles, mais nous ne tarderons cependant pas à aller très vite nous coucher.
Le lendemain matin, nous ne faisons pas la grasse matinée et lorsque le soleil se lève, nous faisons de même.
Aujourd'hui, la journée sera moins longue que celle d'hier, nous ne sommes plus qu'à quatre heures de Shade. Jean-Louis toujours aussi courageux dans l'effort, décide de monter jusqu'au lac Tso Tok Phou.

Quand à nous, nous choisissons de continuer directement le chemin jusqu'à notre étape de ce soir. Nous retrouverons bien notre coéquipier là-bas dans un homestay du village.
Autour de nous, le décor est toujours aussi fantastique, cela n'a plus rien avoir avec celui de la vallée Tsarap où les couleurs sont plus sombres. Ici tout semble briller de ses mille feux. Nous sommes heureux d'avoir osé entreprendre cette boucle qui est loin de nous décevoir.
Après une heure trente de marche, nous arrivons au monastère de Tantak. Nous pouvons le voir de loin car, comme tous les monastère de la région, il trône fièrement sur un flanc rocheux. Nous laissons nos sacs dans la plaine pour monter visiter le monastère. Arrivés en haut, nous constatons que le monastère est vide et c'est un vieux couple qui habite une maison adjacente du monastère qui nous accueille dans leur modeste maison afin d'y boire un thé avant de nous ouvrir la salle des prières du monastère. Le thé, offert si gentiment, nous réconforte des efforts fournis pour arriver jusqu'ici.
Après une heure trente de marche, nous arrivons au monastère de Tantak. Nous pouvons le voir de loin car, comme tous les monastère de la région, il trône fièrement sur un flanc rocheux. Nous laissons nos sacs dans la plaine pour monter visiter le monastère. Arrivés en haut, nous constatons que le monastère est vide et c'est un vieux couple qui habite une maison adjacente du monastère qui nous accueille dans leur modeste maison afin d'y boire un thé avant de nous ouvrir la salle des prières du monastère. Le thé, offert si gentiment, nous réconforte des efforts fournis pour arriver jusqu'ici.
Une fois la visite terminée, nous redescendons récupérer nos sacs et continuons en direction de Shade.
celle de boire un bon thé et de vous allonger au plus vite. Dans ces conditions, nous n'avons pas cherché la meilleure adresse de homestay possible et nous nous sommes écroulés dans la première venue. Mauvais choix évidemment et c'est Jean-Louis qui arrivera trois heures plus tard qui dénichera l'homestay cinq étoiles du village. Cela nous fera changer d'adresse dès le lendemain.
Nous profitons de cette journée pour faire un tour dans les environs et montons en direction des alpages où nous rencontrons des bergers et voyons aussi un piège à loup qui est encore en service.
Le lendemain matin, nous faisons part de notre projet à madame Rindzing. Elle semble sceptique mais nous laisse aller.


La journée se passe à prendre de l'altitude. Nous rencontrons des hommes qui reviennent de Zangla et nous leur demandons où se trouve le chemin pour rejoindre le Tongde La. Hélas ils ne le connaissent pas non plus et nous continuons à monter.

Nous sommes à plus de cinq mille deux cent vingt huit mètres, nous avons une vue formidable sur tous les sommets qui sont autour de nous, mais nous ne voyons, hélas pas de chemin possible pour aller vers le Tongde La.

Jean-Louis dépose son sac et va jusqu'au dernier sommet en espérant enfin voir un chemin possible.
La journée se passe à prendre de l'altitude. Nous rencontrons des hommes qui reviennent de Zangla et nous leur demandons où se trouve le chemin pour rejoindre le Tongde La. Hélas ils ne le connaissent pas non plus et nous continuons à monter.
Nous sommes à plus de cinq mille deux cent vingt huit mètres, nous avons une vue formidable sur tous les sommets qui sont autour de nous, mais nous ne voyons, hélas pas de chemin possible pour aller vers le Tongde La.
Jean-Louis dépose son sac et va jusqu'au dernier sommet en espérant enfin voir un chemin possible.
Lorsqu'il revient, il nous dit que c'est inutile de continuer car de l'autre côté, les versants sont beaucoup trop dangereux pour espérer trouver un chemin convenable. Pas d'autre solution que de retourner chez Rindzing à Shade.
Dire que nous avons marché une journée pour rien serait excessif et injuste car les sommets que nous avons vu, valaient tous largement le déplacement.
Alors que nous avions mis la journée pour arriver au point le plus haut, il ne nous faut qu'une heure trente pour dévaler à toute vitesse la longue descente jusqu'à Shade.
Après un bon repas et quelques verres de tchang, nous avons bien ri de notre aventure.
Il a tellement d'avance sur nous que nous ne le voyons plus. Je pense qu'il a quand même dû passer la rivière. Je choisis un passage, je sécurise Pascale par un harnais, qui est attachée à une corde et nous traversons. Lorsque nous arrivons au milieu de la rivière, patatra c'est l’embardée et Pascale se retrouve dans l'eau. Je tire tant et plus sur la corde afin d'aider Pascale à se redresser et à sortir de l'eau. Le premier essai est concluant, mais elle retombe dans l'eau. Je n'ai plus assez de force pour la redresser une seconde fois et elle m'emporte à mon tour dans les eaux. Je ne désespère pas à revenir sur une des rives et je continue à tirer tant que je peux. Le courant nous emporte, mais nous nous rapprochons d'une rive. Je continue mes efforts sans oublier de ne surtout pas lâcher cette corde. Après un moment, qui nous a semblé une éternité, nous sommes stabilisés au bord de la rive et Pascale se retrouve sur moi. Je lui demande de sortir de cette eau froide au plus vite. Elle reprend ses esprits et sort de l'eau. Je la suis immédiatement et nous nous couchons sur la plage de galets afin de récupérer des efforts. Je demande à Pascale si elle n'a pas mal quelque part ? La réponse est négative, c'est déjà ça ! Au bout d'un moment, elle commence à avoir froid. Je me relève pour ouvrir le sac et prendre sa couverture de survie pour l'enrouler dedans.
Puisque je suis debout, je continue à étaler tout sur la plage afin que nos affaires sèchent et je me recouche une fois la tâche terminée.
Peu à peu, nous retrouvons nos esprits et nous constatons les dégâts. Je n'ai plus de lunettes, tout est gorgé d'eau, même les appareils photos, les provisions de nourriture ont suivi le même sort. Tout cela n'est pas très réjouissant, mais nous sommes sains et saufs et c'est le plus important. Entre temps, Jean-Louis nous a rejoint et constate comme nous les dégâts.
Notre petite équipe a toujours bien fonctionné et dans ces moments difficiles, la solidarité a encore été plus forte que jamais et Jean Louis nous laisse le temps nécessaire pour récupérer au mieux. Nous resterons là pendant quatre heures.
Le soleil toujours très chaud a séché nos affaires, seuls les appareils photos ne répondent plus. Nous remballons tout dans nos sacs et nous nous apprêtons à repartir. Mais avant nous jetons un dernier coup d'oeil sur la rivière et nous faisons une petite estimation sur la distance que nous avons passé dans l'eau. Nous l'estimons entre cent cinquante et deux cents mètres.



Le lendemain, nous reprenons notre chemin. Le décor est de plus en plus grandiose et les cheminées de fées se multiplient à souhait. Hélas , nous ne savons plus faire de photos, mais Jean Louis nous promet de nous envoyer les siennes lorsqu'on sera rentré. Nous n'aurons donc pas tout perdu !!!!
Nous arrivons au lieu dit « le Shingri La ». Là nous entamons une nouvelle descente jusqu'à la rivière. C'est là que les gorges se resserrent pour finir au pied du Tongde La.
Nous arrivons au lieu dit « le Shingri La ». Là nous entamons une nouvelle descente jusqu'à la rivière. C'est là que les gorges se resserrent pour finir au pied du Tongde La.
C'est aussi ici que nous devons entreprendre une nouvelle série de passages à gué.
Les cinq premiers se passent le mieux du monde, mais après cette série, nous sommes une nouvelle fois bloqués par une trop forte montée des eaux de la rivière qui, sous la pression, ne sont plus bleues, mais grises. Il doit y avoir eu un orage sur le Tongde !

Impossible de continuer, ni de faire marche arrière, nous devons attendre le lendemain que les eaux soient plus calmes et nous levons un nouveau camp pour la nuit.
Le lendemain matin, j'ai l'heureuse surprise de voir que les eaux sont à nouveau plus calmes et plus bleues. Je vais annoncer la bonne nouvelle à Jean Louis, mais il me répond qu'il a beaucoup réfléchi cette nuit et qu'il préfère faire demi tour et de rentrer sur Padum par le monastère de Phuktal.
Pour moi, c'est la douche froide, pas du tout à cause du constat d'échec de notre entreprise, mais bien plus par l'obligation de refaire toute cette piste en sens inverse.
Nous en discutons à trois et il y a un vote comme dans toute bonne démocratie qui se respecte et notre groupe a cet esprit. Comme nous sommes trois, il est impossible d'avoir un vote ne pouvant nous départager.
Pascale dit que depuis l'accident, elle a quelques craintes aux passages à gué et préfère elle aussi faire demi tour.
Le sort en est décidé, nous ferons donc demi tour ce matin et rentrerons une nouvelle fois chez Rigzing. Pas de quoi en faire un drame et notre groupe reste encore et toujours parfaitement soudé.
Lorsque nous sommes arrivés à notre tour, nous avions devant nous des soupes avec de la farine d'orge, des chapatis, du tchang. Véritablement tout ce qu'il faut pour nous remettre sur pied.
Après être certaine que nous ne manquions de rien, Rigzing est retournée à ses tâches aux champs et nous a laissé nous endormir jusqu'au repas du soir.
Un grand merci à toi Rigzing, nous n'oublierons pas de sitôt tout ce que tu as fait pour nous. Il est évident que nous ne sommes pas restés ingrats à ses marques de bienveillance.
Le soir au repas, Rigzing nous posa encore beaucoup de questions sur notre accident et les causes de notre retour. Tout cela l'a touchée et elle a remercié bouddha que toute cette histoire se soit terminée au mieux pour nous. Pour le reste, ce n'était que matériel et donc sans importance.
Etant donné que notre aventure est plus longue que prévue, je vous commenterai le retour jusqu'à Padum dans une troisième partie.
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