Kargil
16h15, nous sommes installés dans notre chambre du Zojila
Guesthouse. Nous ne pouvons pas dire que nous avons cherché la
difficulté, nous sommes tout simplement retournés à la même
adresse que l'année passée. L'endroit est ce qu'il y a de plus
quelconque, mais propre et la guesthouse n'est pas trop loin de la
station des bus. Pascale est même très satisfaite car elle a trouvé
une vrai douche chaude. Que demander de plus avant de retrouver le
Zanskar.
De
toute façon, nous n'y restons qu'une nuit, puisque demain matin à
5h30, nous partons déjà pour Padum.
Mais,n'allons
pas trop vite dans nos explications et commençons par le début de
la journée.
Aujourd'hui,
pas de grasse matinée, le réveil nous rappelle à 3h50 qu'il est
l'heure de nous lever si nous ne voulons pas rater le bus de Kargil.
Il ne nous faut qu'une demi heure pour fermer à la fois nos sacs
et la porte de la chambre.
A
cette heure là, il n'y a que nous et les chiens errants qui
parcourent les rues de Leh.
Hélas,
cette fois Christian n'est pas avec nous et nous ne pouvons pas nous
permettre de prendre son petit raccourci pour rejoindre le polo
ground par peur de nous perdre !
Arrivés
sur place, nous chargeons nos sacs sur la galerie du bus et attendons
patiemment l'heure du départ.
A 5h10, le bus démarre, mais ce n'est pas encore pour cela que nous quittons la ville car il y a avant cela de nombreux arrêts pour faire monter ceux qui ne veulent pas trop se déplacer jusqu'au lieu de départ. Par ici, c'est comme cela que ça marche. Je vous suggère de tenter l'expérience dans vos villes respectives !!!
Ca
y est, nous sommes enfin sur la grand route. Les premiers kilomètres
sont faciles, mais cela se dégrade rapidement car il reste de
nombreuses séquelles des inondations de l'année passée.
Un
peu avant Khalsi, les étrangers, donc nous (!), devons présenter
nos passeports pour que le préposé nous inscrive dans un registre.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons une nouvelle fois
pour une pause repas d'une demi heure.
A
partir de là, deux routes sont possibles : la première solution
consiste à faire le haut du col et la deuxième solution faire le
bas de la vallée pour remonter progressivement à la hauteur du monastère de Lamayuru. C'est la deuxième solution que notre
chauffeur a choisi.
Les kilomètres défilent, nous pensons être vers 14h à Kargil. Un peu avant Mulbeck, nouvelle arrêt de 15 min pour boire un thé.
Hélas
pas d'arrêt à Mulbeck, je ne pourrai donc pas faire de photo du
petit monastère.
Les
deux mécanos font au plus vite pour changer le pneu. Nous
arrivons à destination à 15h20.
Après avoir récupérés nos sacs, nous allons directement au Zojila Guesthouse pour
voir s'il y a de la place car il faut dire qu'au Zojila, il n' y a
que deux ou trois chambres. OK.
Pascale
va prendre sa douche chaude et moi je retourne directement à la
station des bus où sont aussi stationnés les 4x4 pour Padum.
Arrivé
sur place, je demande un véhicule pour deux personnes. On me répond
que ceux qui sont ici, ce sont tous des 4x4 collectifs et que c'est
1500 Rs par personne.
Si
je veux un 4x4 rien que pour nous deux, je dois alors aller au bureau
du transport de la ville.
Avec
Christian, nous y avions déjà été et je me souvenais où il était situé. Je monte au premier étage. Là je tombe sur un homme allongé
sur son bureau en train de piquer un somme.
Je
dis bonjour, je tousse, je frappe à la porte, mon homme ne bouge pas
et je finis par le secouer le plus sagement possible ! Il daigne
enfin ouvrir les yeux et me demande ce que je veux ? Je lui explique
que je veux aller à Padum. Du tac au tac, il me répond, c'est la
porte d'en face. Sorry de vous avoir dérangé pendant le travail
(Coluche) et je vais à la porte d'en face.
Là,
les choses se font en 5 minutes et pour la somme de 10.000 Rs, soit
+/- 150 euros, demain matin à 5h30, un 4x4 sera devant la
guesthouse.
25
août
Je
vous disais l'autre jour qu'à Leh c'était l'équilibre des religions, qu'il y avait autant de musulmans que de
bouddhistes. Ici à Kargil, la ville est composée exclusivement de
musulmans de la branche chiite, c'est à dire avec les ayatollahs et
compagnie. Et comme c'est encore la période du jeûne du ramadan, la nuit, il
y a autant de monde que dans la rue Neuve un samedi après midi. Vous
ajoutez l'ambiance de la foule avec le bruit des avertisseurs, cela
vous donne tout le contraire d'une nuit reposante.
Cela
ne nous a pas empêché de nous lever dès que le réveil s'est mis
à sonner. Le temps de profiter une dernière fois d'une vraie douche
chaude avant longtemps, de fermer les sacs et nous sommes à notre
tour dans la rue principale à attendre la jeep devant nous emmener
au Zanskar. Nous savions que le chauffeur n'allait pas nous oublier
car il était déjà passé à la guesthouse la veille au soir pour
confirmer le départ.
En
effet à l'heure du rendez vous, notre homme était bel et bien là.
Cela n'a pas trainé, le temps de charger les sacs, de nous installer sur notre siège et nous étions déjà en route pour faire les quelques 240 km de piste qui nous séparent de Padum.
La
route de la vallée de la Suru, qui était bitumée l'année passée,
est aujourd'hui devenue un véritable champ de patates, suite aux
fortes pluies des dernières semaines . Arrivé au village de Sankoo,
notre chauffeur fait une halte pour nous montrer une roche gravée
bouddhique très ancienne. Nous constatons que le travail est fin et encore bien conservé.
Quelques photos avant de repartir pour une nouvelle séance de rodéo qui durera jusqu'au fond de la vallée, soit plus de 80 km.
Après, la piste redeviendra meilleure, mais cela restera de toute façon une piste de montagne, pas plus mauvaise ni meilleure que les autres.
Nous longeons maintenant la chaîne du grand Himalaya. Ici, les sommets ne sont jamais en-dessous des 4.000 mètres
Deux monstres surplombent même encore un peu plus ce fabuleux décor, ce sont les cimes du Nun et du Kun, qui dépassent allègrement les 7.000 m.
Quelques photos avant de repartir pour une nouvelle séance de rodéo qui durera jusqu'au fond de la vallée, soit plus de 80 km.
Après, la piste redeviendra meilleure, mais cela restera de toute façon une piste de montagne, pas plus mauvaise ni meilleure que les autres.
Nous longeons maintenant la chaîne du grand Himalaya. Ici, les sommets ne sont jamais en-dessous des 4.000 mètres
Deux monstres surplombent même encore un peu plus ce fabuleux décor, ce sont les cimes du Nun et du Kun, qui dépassent allègrement les 7.000 m.
Lors de son passage, Michel Peissel écrivait : Nous poursuivons notre chemin au fond d'une vallée désertique encombrée de petites moraines, entre une double haie de glaciers et de pics alternés. J'avais du mal à croire qu'il pût exister tant de montagnes ! Ailleurs, dans l'Himalaya , j'avais déjà vu bien des sommets vertigineux, mais c'était la première fois que je rencontrais une telle kyrielle de pics indépendants les un des autres. De part et d'autre de la piste, il s'en élevait un tous les cinq kilomètres. Dix, peut être quinze, sur cinquante kilomètres !
Si
ce grand explorateur et amoureux de l'Himalaya peut encore
s'émerveiller après avoir bourlingué tout azimut dans l'Himalaya,
c'est bien la preuve qu'un voyage au Zanskar peut être considéré
comme un voyage 5 étoiles.
La seule chose qui change avec l'année passée où j'étais passé au mois de juin, il n'y a plus de neige. Le décor est
de ce fait différent et les nomades sont présents dans les
alpages.
A
partir de là, c'est un véritable " no man's land " qui
commence. Nous nous retrouvons dans une haute plaine recouverte de
marécages, de terres chargées de cailloux, de graviers et de sable.
Tous les ingrédients sont maintenant réunis pour compliquer encore
un peu plus la piste.
Nous
sommes à présent au centre de cette vaste plaine, sur une colline
solitaire, le monastère de Rangdum trône fièrement sur son socle
naturel, un peu comme le Mont St Michel.
C'est le premier monastère que nous rencontrons dans la vallée. Cette fois, nous voulons le visiter et nous demandons à notre chauffeur d'y faire une petite halte.
Nous commençons la visite par la cour intérieure où il y a un stupa puis par la salle de prières etc ....
C'est le premier monastère que nous rencontrons dans la vallée. Cette fois, nous voulons le visiter et nous demandons à notre chauffeur d'y faire une petite halte.
Nous commençons la visite par la cour intérieure où il y a un stupa puis par la salle de prières etc ....
Nous montons jusqu'à la plateforme supérieure. Là-haut, la vue sur la grande plaine est tout simplement magnifique. Avec toutes ces montagnes qui nous entourent, nous ne pouvons que constater que le lieu a été particulièrement bien choisi pour que les quelques moines qui résident ici, puissent étudier et faire de la méditation dans les meilleures conditions qu'il soit. Hélas, nous ne pouvons nous attarder trop longtemps, la route est encore longue et nous voulons arriver à Padum avant la soirée.
Tout de suite après Rangdum, la piste commence a s'élever, il nous faut maintenant franchir le Pensi la (4400 m), ce qui ne se fait jamais sans mal pour les chauffeurs. Dans la montée comme dans la descente, les chauffeurs de bus ou de camions Tata ont toutes les peines pour passer les virages en épingle à cheveux.
Passés
le sommet, nous apercevons aussitôt de gigantesques glaciers qui semblent dévaler la montagne et la vaste vallée du Zanskar.
Vallée curieusement sans issue puisque les eaux de la rivière Zanskar s'échappent par un défilé si profond qu'aucun chemin n'y passe. On ne peut donc accéder dans la vallée que par cette seule et unique piste.
Mais, les choses vont changer assez rapidement. En effet, une piste allant de Leh en direction de Manali via Padum est actuellement en construction.
Vallée curieusement sans issue puisque les eaux de la rivière Zanskar s'échappent par un défilé si profond qu'aucun chemin n'y passe. On ne peut donc accéder dans la vallée que par cette seule et unique piste.
Mais, les choses vont changer assez rapidement. En effet, une piste allant de Leh en direction de Manali via Padum est actuellement en construction.
Cela
fait déjà plus de 8 heures que nous avons quitté Kargil.
A Abran, un dernier contrôle des passeports et nous voilà enfin véritablement entrés au royaume béni des dieux, comme l'a nommé Michel Peissel à son arrivée ici.
A Abran, un dernier contrôle des passeports et nous voilà enfin véritablement entrés au royaume béni des dieux, comme l'a nommé Michel Peissel à son arrivée ici.
A Padum, notre chauffeur nous conduit directement au Mont Blanc Guesthouse où nous investissons notre chambre panoramique avec vue sur la vallée.
PS
:Petit message pour Christian. Nous avons remis tes photos aux
personnes concernées, quelques fois en mains propres et souvent à
un tiers qui s'est porté garant de remettre la photo. A chaque fois,
nous avons reçu un sourire et un grand merci. Hélas, nous avons dû décliner les tasses de thé, car nous ne serions jamais
arrivés le soir à Padum.
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