L’univers
déchiqueté créé par la confrontation des continents indien et
asiatique a permis au Zanskar de rester ce petit royaume isolé
pendant des siècles. Cette spécificité perdure dans le monde
moderne et les villages des vallées zanskari vivent encore à un
rythme traditionnel, bercés par les saisons : le très long hiver,
la fonte des neiges, les semailles et les moissons …….
La
vallée du Zanskar compte environ 15 000 habitants très
majoritairement boudhistes et paysans. Les conditions climatiques
très rudes et le manque criant d'eau ne permet pas une culture
intensive, les villageois ne cultivant que de quoi survenir à leurs
besoins propres et immédiats. Les principales cultures sont l'orge,
les petits pois et le blé. Les villageois possèdent parfois un petit
potager dans lequel ils font pousser quelques pommes de terre,
tomates, haricots et autres légumes. Il n'y a aucun arbre fruitier
au Zanskar, les fruits sont rares et tous sont importés en camions
du Ladakh ou de Srinagar. Le bétail se compose de yaks, dzos et
chèvres, chaque famille possédant généralement 1 ou 2 chevaux
afin de se déplacer.
La
vie des Zanskarpas est totalement imprégnée de la religion
bouddhiste et chaque acte de la vie est prétexte à une cérémonie
orchestrée par les moines ou les nonnes. Du lever au coucher et même
durant la nuit, les zanskarpas sont en union avec leurs dieux et le
milieu naturel dont leur survie dépend. La religion prône bien sûr
le respect de ce milieu naturel et les divinités sont omniprésentes sur une montagne, au pied d'un arbre, à la naissance d'une source,
au milieu d'un champ ou au bord d'une rivière. Le mode de vie des
Zanskarpas n'a qu'assez peu évolué même si les mentalités des
jeunes diffèrent maintenant de celles de leurs ainés. L'on peut
encore retrouver le mode de vie ancestrale de ces populations
tibétaines en hiver lorsque les touristes ont disparu et que les
familles réunies retrouvent les vêtements d'antan et les
occupations de toujours. Seuls quelques occidentaux assez privilégiés
bravent alors les glaces de la rivière Zanskar afin de vivre
quelques jours exceptionnels au rythme lent d'un des mondes les plus
isolés de notre monde!
Pour
se rendre au Zanskar depuis Leh
Il
n'y a plus de bus officel direct pour le Zanskhar. Il faut prendre le
bus pour Kargil et là, prendre un bus pour Padum.
Il
y a aussi des taxis collectifs privés pour le Zanskar,
Le
bus pour Padum en deux jours coûte 500 roupies. Une halte pour la
nuit à Rangdum.
Est
le premier monastère que l’on rencontre en venant de Kargil par
la piste carrossable. De belles statues sont renfermées dans le
hall. On peut voir une grande statue de Bouddha.
Si
les choses n’ont pas changé, nous devrions passer la nuit ici
avant de continuer en bus sur Padum. A voir.
Visites
depuis Padum :
Padum
s'est avéré être une base de trekking célèbre et une destination
touristique populaire. Sur le chemin, pas mal d'endroits intéressants pour les visiteurs dans les environs qui peuvent être visités dans
le cadre de randonnées agréables.
Beaucoup
de choses à voir
Padum
Est
une petite ville à majorité musulmane, ce qui ne va pas toujours
sans poser de problèmes dans une vallée bouddhiste.
La
ville est arrosée par la rivière Tsarap qui vient de l'Est et dont
les berges abritent quelques villages de moyennes importances (Reru,
Ichar, Testa) et certains monastères dont le plus célèbre est
celui de Phuktal, accroché à la falaise dans un site grandiose et
extrêmement sauvage
Padum
à Phuktal
A
deux jours de marche de Padum
mais plusieurs villages sur la piste.
Bardan
Le
monastère est perché sur un rocher comme une sorte de petit château
fort. Il y a un très grand moulin à prières dans la cour
intérieure.
Mune
Il
y a un joli mandala sous le chorten dessous
lequel on passe à l'entrée du monastère. Dans le monastère, les
salles de prière sont assez sombres. Les peintures murales des
couloirs ne sont pas en très bon état. La cuisine est une pièce
creusée dans la roche, roche noircie au cours du temps par les
fumées des feux de bois.
Poursuivons
ensuite notre
chemin vers Raru.
Ichar
En
route, le village
fortifié d'Ichar. Là-bas, admirer la vue du plus haut point du
village.
Purne
Petite
étape en boucle vers le monastère de Phuktal.
Visite
du célèbre monastère suspendu de Phuktal, petit joyau
d'architecture, construit dans la roche même.
Phuktal
A
Phukal, nous attend l'inimaginable spectacle qu'offre le monastère.
Accrochées à la paroi abrupte, les cellules blanches des 80 moines
entourent les temples abrités dans une grotte où coule une source
sacrée. Le temple le plus ancien daterait du XI°s. Le gompa aurait
été fondé par Pagpa Sherap,
le Traducteur du Zanskar, au début du XII°s. Au
XV°s, Sherab Zanpo,
disciple de Tsong Khapa,
en fait un monastère de l'ordre Gelugpa.
Retour
à Padum
Retour Purne, Ichar, Reru, Padum
Padum à Karsha
Quitter
Padum jusqu’à Pipiting, après le village, continuer la piste tout
droit jusqu’au pont qu’il faut franchir pour rejoindre l’autre
rive du Zanskar. La piste rejoint en une dizaine de kilomètres le
magnifique monastère de Karsha.
Karsha
De
Padum à Karsha 2 à 3 h.
Le
monastère de Karsha est l´un des plus importants de la région et
sûrement un des plus beaux monastères du Zanskar. Magnifiquement
situé à flanc de montagne qui domine la plaine de Padum de
toute sa blancheur et fait penser inévitablement à celui
de Lingshed.
Monter sur le toit terrasse le plus haut pour découvrir toute la
plaine avec la chaîne de l'Himalaya en
fond d'image, demande une bonne gestion de son effort pour ne pas
affoler son cœur. Heureusement, cet effort est récompensé par
une vue panoramique
splendide sur les villages de Tongde, Padum, Pipiting et Sani,
et sur les sommets enneigés de la chaîne himalayenne et de la
chaîne du Zanskar. Fondé au XIIème siècle, c’est le plus grand centre gelugpa de la
région. 160 moines en dépendent, et on y trouve aussi une école
monastique, sous la tutelle du frère du Dalaï Lama. Son
architecture en escaliers accrochés à la falaise est tout à fait
remarquable.
Les
temples principaux, ainsi que le gongkhang, la chapelle des divinités
protectrices, dominent l’ensemble des bâtiments. On y accède par
une cour, d’où l’on a une vue magnifique sur la grande plaine du
Zanskar, encadrée de toutes parts par les montagnes. En contrebas,
la plus vieille partie du monastère est une chapelle dédiée à
Avalokiteshvara, le Bouddha de Compassion.
En
continuant encore plus au nord-est et en passant le pont sur la
rivière Doda pour passer rive droite, l'on atteint les premières
maisons du village de Tongde dominé par son beau monastère. La
montée pour l'atteindre est rude mais la vue y est peut-être la
plus belle sur la vallée du Zanskar.
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