Le lever est assez tôt ce matin, puisque je dois être à l'ermitage vers les 6h30.
Lorsque j'arrive sur place, les premiers participants sont déjà arrivés et comme prévu, nous nous réunissons dans la cuisine pour nous restaurer avant de partir.
Il faut effectivement avoir pris des forces pour entamer la première montée qui est, comme on dit, assez raide. Le premier obstacle franchi, je me rends compte très vite de mon erreur d'hier. En effet, lorsque j'avais passé la première série de drapeaux, j'aurais dû prendre un chemin qui partait vers la droite. Il faut croire que j'avais des forces à revendre, puisque j'ai préféré continuer à monter !!
Ici le terrain est un peu plus plat et nous progressons à bonne allure.
Hélas, le temps est nettement moins beau qu'hier. Fini les belles vues dégagées sur les hautes montagnes aux neiges éternelles, les nuages ont remplacé le soleil.
Cela fait maintenant deux heures que nous marchons et nous arrivons à un doksa où une bonne dizaine de yaks paîssent dans des enclos en attendant que le bouvier les laisse partir se balader, comme nous sur ces flancs de montagnes.
Bien dommage que je n'ai pas touvé ce chemin hier, car je me serais bien vu rester un peu plus longtemps avec cet homme qui reste ici, seul, tout l'été.
Le doksa passé, une nouvelle montée nous attend. A mi-chemin de la pente, la moitié du groupe décide de faire une pause pour boire une tasse de thé.
Heureusement, car les conditions météorologiques commencent à être menaçantes.
Pour célébrer comme il se doit ce passage, un nouveau mât de drapeaux à prières sera installé. Ce nouveau mât a été transporté depuis ce matin de Pangboche. Celui qui s'est chargé de l'acheminement du mât commence aussitôt à le mettre en place.
A l'intérieur de la grotte, les femmes s'occupent à rallumer les bougies et à y mettre quelques offrandes ...... et moi, je suis juste heureux d'être là !!
Une cérémonie de bénédiction du lieu et aussi en la mémoire de tous les Lamas et Rinpoches qui sont venus méditer ici, va pouvoir commencer.
Avec l'inévitable lancement de riz. Ce rituel occupe une place importante dans toutes les
traditions bouddhiques.
En tout cas, les dieux sont avec nous durant ce cérémonial puisqu'aussitôt, quelques rayons de soleil parviennent à transperser les nuages.
Le rituel est à peine terminé que les nuages reviennent.
Le moment est venu de se restaurer avec un bol de noodles Maggi.
Le repas terminé, nous nous réunissons tous dans ce minuscule lieu de méditation pour une distribution de kathas.
Avant de quitter le lieu, tout le monde me demande que je prenne une photo avec leur smartphone afin d'immortaliser ce moment.
Le moine veut aussi sa photo avec moi et me dit qu'elle sera la suite de notre première rencontre tout en ajoutant : "n'oublies pas de venir me l'apporter l'année prochaine" !!
Après y avoir déposé nos kathas, nous continuons la descente au plus vite, car le brouillard devient de plus en plus présent.
Je pense pouvoir dire que cette journée fut une belle opportunité.
Un très grand merci à eux tous.
Le soir au lodge, je suis en compagnie d'espagnols qui vont partir demain au camp de base de l'Ama Dablam en espérant pouvoir le gravir dans les prochains jours. La soirée fut toute aussi mémorable que la journée que je venais de passer.
Dans le groupe, un participant est malade et ne peut même pas monter au Base Camp. C'est alors qu'il y en a un qui me propose de monter avec eux et de les accompagner jusqu'au camp I !!!
Là, je suis vraiment obligé de décliner l'invitation, pour la simple raison que je n'ai jamais fait de l'escalade. Il vaut donc mieux que je continue mon circuit que d'en rajouter une couche. Il faut savoir rester sage !!!!!
Leur guide fait partie des "Icefall Doctor" du Khumbu, c'est à dire que c'est à eux que reviennent le boulot d'installer les échelles et les cordes afin que ceux qui veulent faire l'Everest puissent franchir la cascade. Cascade qui fait quand même plus de deux kilomètres et qui s'étend du camp de base, à 5 350 mètres
d'altitude, aux pieds du camp 1 (5 940 m). Ils sont considérés comme les véritables héros de l'Everest car sans eux, personne ne pourrait faire ce sommet de 8849 m, connu sous le nom de Sagarmatha en népalais et de
Chomolungma en tibétain.
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