lundi 9 septembre 2019

Jhapre pour le Base Camp du Pike Peak

Après mon jour d'acclimatation à Jhapre, où j'ai pu profiter des belles vues sur les montagnes, je me dirige aujourd'hui vers le Base Camp du Pike Peak. Autant dire que les choses sérieuses vont tout doucement commencer pour moi.

Ce matin, la météo n'est plus tout à fait pareille, les brumes sont déjà là, mais il ne pleut pas. C'est déjà ça !!

 Je démarre sur un sentier de de terre qui me dirige rapidement vers une belle montée partant tout droit vers des forêts de pins et de rhododendrons. Après 2h30 de marche, j'arrive au hameau de Bhulbule (3210m). Puis toujours en montée douce, c'est Lhamuje (3330m) que j'atteins en à peine une heure.



Le soleil n'est pas très présent, mais je trouve qu'il y a quand même une belle ambiance pour faire mes photos. J'en profite évidemment de bon coeur.



 Puis, le sentier devient des up and down sur la crête pour arriver dans les pâturages où se trouvent de nombreux yaks. Je longe ensuite un mur de Mani pour commencer à gravir une forte montée sur un sentier en zigzag qui me conduit directement au camp de base de Pikey Peak (3585 m).
Sur le chemin, je ne suis pas seul, puisque je rencontre des locaux qui, soit rassemblent les yaks, soit vont porter le lait à la fromagerie du Base Camp. 



Ma journée est finie. Elle n'a pas été des plus faciles, mais je suis quand même arrivé sans souci et au sec. De quoi être confiant pour la suite de l'aventure.


Le 10 septembre

Ce matin, je pars aux petites heures. Il n'est pas encore 6h et je voudrais déjà prendre le chemin du Pikey Peak. Seulement voilà, comme je n'ai pas payé ma nuit, ni mon repas, je suis obligé de réveiller mon logeur afin de régler ma note. Une fois la chose faite, me voilà sur le chemin qui monte directement au sommet du Pike Peak. 


Tout commence très bien. Le soleil a fait partir les brumes matinales et le beau temps arrive. Hélas, ce seront mes dernières photos, car en moins de 5 minutes, tout va rapidement se couvrir et je n'y verrai plus rien au delà de 15 mètres. Si bien que pensant être déjà au sommet du col, je commence ma descente vers Jasmane Bhanjyang. Hélas, je suis encore sur l'autre versant de la montagne et je me dirige, sans le savoir, vers Jiri. Après une grosse descente à travers tout, je retrouve enfin un chemin dans l'espoir qu'il me conduise à Jasmane Bhanjyang. Après deux bonnes heures dans un brouillard, j'arrive enfin devant ce que je pense être une maison. Lorsque je passe la barrière, je me rends compte que si c'est bien une maison, elle n'est pas habitée, vu que c'est une fromagerie.


Maison ou pas, je vais pouvoir souffler un coup et reprendre un peu mes esprits.

Afin de me remettre sur pied, je reçois même 2 verres de lait. Je demande à visiter l'atelier.



On est en pleine cuisson du lait ce qui relève les températures et sûrement la fermentation du lait. Après qu'il ait fini ses relevés, l'homme m'invite à aller voir sa production de fromage.


 La visite est vite faite, mais j'ai quand même eu l'odeur dans les narines !! Hélas, je ne saurai pas acheter un morceau de fromage car il n'est que fabricant et pas le responsable.
Lorsque nous ressortons de l'entrepot, c'est un déluge d'eau qui tombe dru sur nous. En moins de deux, nous courrons vers l'atelier pour se mettre au sec. Après un quart d'heure, la pluie a tendance à diminuer et j'en profite pour continuer mon chemin, puisqu'on m'a dit qu'un hameau se trouvait à une petite demi-heure. C'est parti, mais la pluie redouble d'intensité. Zut, je continue quand même mon chemin jusqu'au hameau. Evidemment, sous la pluie, le temps de marche semble bien plus long !! C'est avec soulagement que j'arrive devant une simple maison de bois où le locataire des lieux regarde tomber la pluie sous un parapluie. Arrivé à sa hauteur, je lui demande s'il est possible que je dorme chez lui cette nuit ? La réponse est affirmative et nous rentrons directement dans la petite masure.


Ouf, j'étais enfin au sec pour la nuit. C'est ce monsieur qui me renseignera où je suis exactement. Demain, je n'aurai qu'une solution, c'est de faire demi-tour et après une heure, je devrais trouver un sentier me conduisant à Jasmane Bhanjyang.
Je sors mes vivres que l'on partagera pour le repas du soir. Après le repas, le feu sera éteint pour passer la nuit en sécurité.
La journée a été sportive, voir R&R, mais elle s'est encore bien terminée et sans casse. 
A demain.

jeudi 5 septembre 2019

Au revoir Katmandu

Grosse journée de route. Il nous aura fallu 12 heures pour faire les quelques 230 km qui séparent Katmandu au hameau de Dhap Bazar. Les cent premiers kilomètres ne furent pas trop difficiles, puisque la route du nom de Khukot-Ghurmi-Madhya-Pahadi HWY est bitumée et en parfait état. Ce n'est qu'après Ghurmi, lorsque nous avons franchi la rivière Dudhkosi pour prendre la route Harkapur-Okhaldhunga, que les choses se sont très sérieusement compliquées. A partir de là et à cause des inondations du début d'année, il n'y a, sur des longues portions, tout simplement plus de route. Evidemment, notre moyenne horaire s'est fortement réduite et ce n'est qu'à 17h que je suis enfin arrivé à Dhap, alors que les autres passagers avaient encore une cinquantaine de kilomètres à faire. Pour ma malchance, j'avais hérité d'une place à l'arrière du véhicule où évidemment, durant une bonne partie du trajet, j'ai été malade. Tellement que je fus obligé de demander à m'assoir sur le siège avant !! C'était le début du soulagement pour mon estomac. Je n'avais plus qu'à prendre de grands bols d'air par la fenêtre grande ouverte, afin de retrouver un peu de couleurs !!!
Ce soir, je récupère doucement, mais mon gros souci est la météo désastreuse. Depuis hier, ce sont de véritables trombes d'eau qui tombent du ciel. Normalement, demain, c'est le début de mon trek vers le Pike et Peak. Mais dans de telles conditions, je ne me vois pas trop partir. Pour le moment, j'ai commandé à manger et après le repas, je ne pense pas que je vais rester longtemps debout.

Le 7 septembre

Cette nuit, la pluie n'a pas cessé de tomber. Mais pour l'heure, il ne pleut plus et le ciel semble vouloir se dégager timidement. Si ces dernières heures, le ciel était gorgé d'eau, c'est à présent le sol qui est saturé d'eau. Tout en prenant mon petit déjeuner, je regarde mon programme de la journée et je constate que j'ai une descente de 2h30 jusqu'à Sigane (2700 m), puis c'est une montée jusqu'à Jhapre qui se trouve à 3400 m. Ce ne sera pas simple à faire car évidemment, je ne suis pas encore bien acclimaté à l'altitude, mais je me dis que 3400 m, c'est à peine l'altitude de Leh (au Ladakh) et je décide donc de partir ce matin afin de pouvoir profiter de la légère accalmie de la météo.





 Jusqu'à la mi-journée, le soleil m'offre déjà des beaux paysages avec en toile de fond, les montagnes enneigées. Tout cela me fait dire que j'ai pris la bonne décision en prenant le risque de partir.


Evidemment, le mariage entre un sol détrempé et un soleil un tant soit peu généreux, cela donne vite de la brume. Et au fil du temps, cette brume devient très vite un brouillard intense. Au revoir mes beaux panoramas et mes montagnes himalayennes. Je ne verrai plus grand chose jusqu'au moment d'arriver à Jhapre. 


Fort heureusement, j'ai reçu de belles lumières pour faire, quand même, quelques belles photos du coucher du soleil.

 



Le soir, j'aurai même l'occasion d'aller visiter le gonpa du village.


 Il n'est certes pas très grand, mais j'y trouve deux belles représentations de Guru Rinpoche


Le soir, j'aurai droit à un bon repas au lodge


Ma première journée n'a pas été si mauvaise que ça. En tout cas, je me sens bien à Jhapre et je prévois d'y rester une journée supplémentaire.

lundi 2 septembre 2019

Départ pour une nouvelle aventure dans l'Himalaya

C'est le grand jour du départ. Je vais enfin pouvoir me lancer dans cette grande aventure pour laquelle je me suis préparé durant des semaines. Le défi est tellement grand que Pascale a préféré me laisser partir une nouvelle fois seul. C'est surtout la succession des trois cols qui lui font  peur et elle préfère du coup rester à la maison afin de me suivre sur Whatsapp !!
...........  Pascale et moi, sommes bien en avance à l'aéroport. Si bien que ça nous laisse bien le temps de se dire au revoir, et du même coup, recevoir mes derniers conseils de prudence.

Le temps de passer les différents points de contrôle, me voilà devant la porte d'embarquement et à l'heure prévue, l'oiseau de fer décolle de la piste. 
C'est parti pour Katmandu via Istanbul.

Ce n'est que le lendemain, vers les 7h15 que l'avion de la Turkhish Airlines se posera à Katmandu. Une fois dans le hall de l'aéroport de Tribhuvan, je n'ai plus qu'à récupérer mon sac, faire mon visa et passer les contrôles. Me voilà au Népal.


 A la sortie de l'aéroport, je me dirige directement au bureau des taxis prépayés. Pour la somme de 700 Roupies soit +/- 6 Euros, je réserve le taxi qui me conduira dans le quartier de Thamel où j'ai réservé une chambre à l'hôtel Mantra Home dans la Z street.
Je n'y resterai d'ailleurs que deux nuits, le temps pour moi d'acheter les quelques affaires qui me manquent pour partir en trek.

Le 5 septembre

Ce matin, après le petit déjeuner, je retourne dans ma chambre pour fermer mon sac, car c'est aujourd'hui que je vais, non pas quitter Katmandu, mais Thamel, pour me rendre dans le quartier de Chabahil au sud de Katmandu. Puisque c'est là que sont concentrés toutes les compagnies de transports collectifs sillonnant le Népal. Normalement, les différents départs sont quotidiens. Comme ma destination demande plus de 12 heures de route, le départ est toujours prévu vers les 5 heures du matin. Comme je dois quand même aller là-bas pour réserver ma place, je préfère aussi prendre un hôtel non loin de là, afin d'être plus à l'aise pour le départ du lendemain matin.


Les problèmes de circulation à Katmandu sont toujours considérables, mais étant donné que la mousson n'est pas encore terminée, il y a en ce moment, un tel niveau d'embouteillage, que je suis très satisfait d'avoir eu la très bonne idée de quitter Thamel dès ce matin !!!! 

Lorsque j'arrive à Chabahil, ma première mission est de trouver un hôtel et surtout une chambre de libre. La chose est compliquée, car de un, tout est écrit en népalais et de deux, de nombreux hôtels sont déjà complets. 

Pour finir, je trouve quand même une chambre dans une guesthouse pas très neuve avec des chambres rudimentaires. Mais bon, je me dis que ce n'est pas trop grave puisque ce n'est que pour une seule nuit. Le bon côté, car il y en a quand même un, c'est que je me trouve juste en face du parking d'où partent les 4x4 demain matin.

Seul décor de la chambre, mais il a le mérite de faire réfléchir.

Après m'être installé, je vais réserver une place dans le premier véhicule en partance pour Salleri.
......... Puis, et pour ne pas rester dans ma chambre, je vais jusqu'au Stupa de Bodnath.


L'endroit est évidemment parfait pour oublier l'agitation de la ville et j'y passe le reste de l'après-midi.
Avant de rentrer, je passe dans un boui boui pour manger un délicieux noodles vegetables


Bonne nuit à tous.